Selon les dernières informations fournies par des spécialistes maritimes, la barge encastrée dans le récif du Cove Bay à Tobago, portait le nom Gulfstream. Elle était tirée par le remorqueur Solo Creed qui battait le pavillon Tanzanien.
Ce dernier, avant de disparaître des radars de surveillance, naviguait bien à l’est de Trinidad et Tobag 11 jours auparavant. Selon les rares informations qui circulent, Solo Creed et sa barge Gulf Stream auraient quitté le Panama pour se diriger vers une destination qui n’a toujours pas été confirmée.
Le Guyana ou Saint-Vincent et les Grenadines sont les deux pays identifiés, mais les autorités se refusent à tout commentaire. Aucune précision ne filtre sur la cargaison, on n'en sait pas plus sur l'équipage et l’identité du propriétaire n’a pas été divulguée. Mais l’hypothèse d’un accident n'est pas écartée.
La CARICOM (le marché commun des Caraïbes) tente de mener son enquête sur cette catastrophe écologique qui a causé des dégâts importants à Tobago, renommée pour la beauté de ses zones côtières.
Sur place, les opérations pour tenter de contenir la fuite des hydrocarbures ont été jusqu'ici un succès. L’épave a été ceinturée par des boudins.
Des centaines de camions-citernes sont mobilisées afin de réceptionner l'hydrogène carboné récupéré en mer. En revanche, les grosses quantités de fioul ont eu le temps de prendre le large. Cette pollution se déplace en mer des Caraïbes à une vitesse de 14km/h.
Les images de l'Agence Spatiale Européenne montrent clairement la dérive de la marée noire.
Actuellement c’est l’île de Grenade qui est visée par les flaques d’hydrocarbures, lesquelles abordent déjà les eaux territoriales.
Le gouvernement grenadien redoutant le pire, a d’ores et déjà déclenché son protocole spécial marée noire. Il a également demandé de l’aide auprès de la Communauté Caribéenne. Car ce pays dont le tourisme est le pilier économique, n’a ni les moyens financiers ni le matériel nécessaire pour faire face à une éventuelle marée.