Pour l'intersyndicale de la CTM, Serge Letchimy "porte la responsabilité" des "dysfonctionnements" de l'institution

Hôtel de la Collectivité Territoriale de Martinique, Plateau-Roy de Cluny, à Schoelcher.
Les mots de Serge Letchimy n’ont pas laissé indifférent. Le Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique a affirmé dans la presse, que bon nombre d’agents de la CTM étaient sans affectation, que d’autres ne venaient que pour pointer, et que certains n’avaient pas d’activité. Si "dysfonctionnements" il y a, selon l’intersyndicale de l’institution, c’est le Président du Conseil Exécutif, qui serait le premier responsable. "En tant que chef des services et chargé de l’administration", ajoute l’intersyndicale, c'est lui qui en porte l’entière "responsabilité".

Dans un communiqué en date du 8 août 2024, l’intersyndicale, pointe sans ambages le Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique.

Les six syndicats signataires (CGTM-FSM-CTM, SATM-UGTM, FA-Martinique, USAM-ASFAM-CTM, CTDM, UPCTM-Unsa) laissent comprendre qu’à travers plusieurs mobilisations et prises de position, ils avaient eux-mêmes interpellé sur les problèmes actuels, en soulignant surtout des absences de moyens et un manque d’attention porté au personnel.

Ce que semblent dénoncer les syndicats, c’est une sorte de succession de réorganisation. Il s'agit du "4e organigramme", précisent-ils dans le communiqué. Une organisation qui s’effectue sans réelle concertation.

200 agents "payés à ne rien faire"

Sur la déclaration la plus forte du Président du Conseil exécutif, qui porte sur les 200 agents, qui d’après les propos de Serge Letchimy "seraient payés à ne rien faire", il va là aussi de la responsabilité elle-même de ce dernier selon l’intersyndicale qui, dit-elle, "doit fournir un poste à chaque agent, avant de recruter à l'extérieur".

Sur la question du télétravail abordée par Serge Letchimy, les syndicats déclarent que "depuis 2 ans aucune réponse n'est accordée aux agents qui souhaitent ou sont contraints d'utiliser momentanément ce mode de travail - notamment pour motif médical".

Une série "d’errements", disent les syndicats qui les amènent à s’interroger "sur les conclusions des audits d'organisation commandés" et sur leur utilisation.

Des audits qui n’auraient jamais été communiqués aux représentants du personnel. L’intersyndicale dit aujourd’hui demander au président du Conseil exécutif "la communication de la liste de tous les agents de la collectivité, faisant apparaître les noms, prénoms, grades, services d'affectation et dates d'embauche, conformément à la jurisprudence de la commission d'accès aux documents administratifs et au code des relations entre le public et l'administration".