"Quelque 200 agents payés à ne rien faire" selon Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la CTM

Serge Letchimy, PCE (Président du Conseil Exécutif) de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).
Entre 150 et 200, c’est le chiffre annoncé par Serge Letchimy au sujet des agents de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) qui seraient "payés à ne rien faire". L’information a été publiée jeudi dernier (25 juillet 2024) dans un communiqué officiel du président du conseil exécutif.

“Quelque 200 agents payés à ne rien faire”, c’est la déclaration choc prononcée par le président du conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy sur notre antenne radio le lundi 5 août. Elle fait suite à un communiqué publié il y a quelques jours (le 25 juillet), dans lequel l’élu annonçait la mise en place d’un nouvel organigramme nominatif et ajoutait que :

La Collectivité poursuit ses expertises internes, afin de résoudre les dysfonctionnements persistants, tels que les agents sans activités ou sans affectations.

Communiqué de la CTM (1er août 2024)

Des propos explicités quelques jours après :

Il y a environ 200 personnes qui viennent, pointent, ne travaillent pas. Ils sont identifiés. J’ai pris mon temps pour les identifier. J’ai pris 2 ans pour leur écrire. Deux ans pour leur dire d’arrêter. Deux ans pour leur proposer des affectations. Deux ans pour préparer le dossier juridique, voire judicaire.

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM

(interrogé par Mike Irasque)

Difficile de nier que la Collectivité majeure ait des problèmes de fonctionnement : paiements aux calendes grecques, dossiers traités avec retard… Ça coince à tous les étages.

Du côté syndical, la déclaration scandalise, alors même que l’intersyndicale était en grève l’an passé pour dénoncer les dysfonctionnements.

"Je n’ai jamais vu un président jeter en pâture ses propres employés", a déclaré l’un des délégués.

Une version "Letchimy" de la "grenade dégoupillée" d'Emmanuel Macron. L’intersyndicale se consulte pour une déclaration commune. La rentrée de septembre s’annonce tendue.