Le président Macron lance un débat pour lutter contre la misère

refuser ces situations de misère absolue
La Journée mondiale du refus de la misère, célébrée le 17 octobre, est reconnue par les Nations Unies depuis 1992. Cette année, le chef de l’Etat a décidé de lancer un vaste débat sur le sujet afin de combattre un fléau que nous connaissons bien en Martinique.
Une large concertation sur la lutte contre la pauvreté à l’occasion de la 30ème édition de la Journée mondiale du refus de la misère, tel est le souhait du président de la République. Objectif : trouver la stratégie pour faire reculer l’exclusion sociale, dont l’expansion gangrène la vie démocratique. La France a beau être la 5ème ou 6ème puissance économique mondiale, elle n’est pas à l’abri de ce fléau.
 
La misère y augmente, ne serait-ce qu’en raison du fort chômage. Sans oublier la nouvelle catégorie des travailleurs pauvres. Un phénomène que nous connaissons ici aussi. En dépit de l’amélioration du niveau de vie, le quart de la population vit avec mois de 900 € par mois. Autre chiffre : 1 habitant sur 10 a recours aux associations caritatives pour se nourrir. Les femmes seules, les familles monoparentales et les personnes âgées sont les plus touchées par la persistance de la misère.
 
La précarité est ancienne, mais elle revêt des habits neufs. Combien de passants croisons-nous faisant semblant d’aller travailler ? Combien de belles maisons occupées par des parents délaissés ? Combien d’automobilistes désargentés dans leurs voitures bientôt saisies ?
 
Le chômage et les emplois mal payés ne sont pas les seules causes de la misère. Parmi les autres facteurs de ce fléau : l’échec scolaire et son corollaire, la désinsertion sociale des jeunes ; l'accès aux soins, mais aussi au logement décent. Espérons que la concertation souhaitée par le chef de l’Etat englobe tous ces paramètres que nous connaissons bien, à la périphérie de cette France qui s’appauvrit.