La course aux promesses de parrainage des candidats à l’élection présidentielle est bien lancée. Parmi les nombreuses personnalités sur la ligne de départ, le leader indépendantiste de Polynésie, Oscar Temaru. Se voit-il déjà président de la France ? Quel est le sens de sa démarche ?
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Oscar Temaru sera-t-il élu président de la République française ? Bien sûr que non ! En tout cas, le leader indépendantiste polynésien est en train de tenter de réunir les 500 parrainages nécessaires pour la course à l’Elysée. Le chef du Tavini Huiraatira veut être candidat pour expliquer devant les 46 millions d’électeurs français le droit de son peuple à l’autodétermination.
Il compte utiliser la tribune offerte par la campagne électorale officielle sur les ondes des radios et télévisions nationales pour expliquer le sens de son engagement en faveur d’une Polynésie souveraine. Un impact médiatique et politique incontestable. Chaque candidat aura droit à un temps de parole identique durant les deux semaines précédant le premier tour de scrutin, le 23 avril. Leurs discours seront reproduits et analysés par toute la presse, écrite, audiovisuelle et numérique.
Le chef des indépendantistes polynésiens ne pense pas que l’élection du président de la France ne regarde que les Français, contrairement à la plupart des leaders indépendantistes de Martinique. Pourquoi ceux-ci ne prendraient-ils pas une initiative similaire ? Cela leur permettrait de faire avancer le dossier "du droit du peuple martiniquais à l’autodétermination".
Un précédent avait été tenté pour l’élection présidentielle de 1988, François Mitterrand étant chef de l’Etat et Jacques Chirac Premier ministre. Un militant du CNCP (le Conseil national des comités populaires), Yves François, avait été désigné comme porte-parole de la famille indépendantiste. Il n’avait pas recueilli le nombre requis de parrainages, mais sa tentative avait été largement commentée par la presse parisienne.
Rééditer cette démarche en 2017 serait plus aisé, vu le poids électoral du camp dit patriotique : deux députés, la présidence du conseil exécutif de la principale collectivité territoriale, une vingtaine de conseillers à son assemblée délibérante. Le MIM et ses alliés semblent avoir renoncé à chercher des alliés hors de Martinique, préférant se concentrer sur la gestion de la CTM. A moins qu’un moratoire n’ait été décrété sur le mot d'ordre de l'indépendance nationale.
Il compte utiliser la tribune offerte par la campagne électorale officielle sur les ondes des radios et télévisions nationales pour expliquer le sens de son engagement en faveur d’une Polynésie souveraine. Un impact médiatique et politique incontestable. Chaque candidat aura droit à un temps de parole identique durant les deux semaines précédant le premier tour de scrutin, le 23 avril. Leurs discours seront reproduits et analysés par toute la presse, écrite, audiovisuelle et numérique.
Le chef des indépendantistes polynésiens ne pense pas que l’élection du président de la France ne regarde que les Français, contrairement à la plupart des leaders indépendantistes de Martinique. Pourquoi ceux-ci ne prendraient-ils pas une initiative similaire ? Cela leur permettrait de faire avancer le dossier "du droit du peuple martiniquais à l’autodétermination".
Un précédent avait été tenté pour l’élection présidentielle de 1988, François Mitterrand étant chef de l’Etat et Jacques Chirac Premier ministre. Un militant du CNCP (le Conseil national des comités populaires), Yves François, avait été désigné comme porte-parole de la famille indépendantiste. Il n’avait pas recueilli le nombre requis de parrainages, mais sa tentative avait été largement commentée par la presse parisienne.
Rééditer cette démarche en 2017 serait plus aisé, vu le poids électoral du camp dit patriotique : deux députés, la présidence du conseil exécutif de la principale collectivité territoriale, une vingtaine de conseillers à son assemblée délibérante. Le MIM et ses alliés semblent avoir renoncé à chercher des alliés hors de Martinique, préférant se concentrer sur la gestion de la CTM. A moins qu’un moratoire n’ait été décrété sur le mot d'ordre de l'indépendance nationale.