Le 11 janvier 1934, le corps du journaliste André Aliker était retrouvé sur la plage de Fond Bourlet, à Case-Pilote. Un assassinat déguisé en noyade. Il enquêtait depuis plusieurs semaines sur une fraude fiscale. Un hommage lui est rendu, chaque année, par le Parti communiste et ses alliés
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Les causes de la fin tragique du rédacteur en chef du journal communiste "Justice" sont largement connues. Il avait publié durant plusieurs semaines dans les colonnes de l’hebdomadaire un feuilleton révélant une fraude fiscale. Son auteur : l’un des plus grands planteurs de l’époque, Eugène Aubéry.
Le procès de ses assassins s’est tenu à Bordeaux. Leurs commanditaires n’ont jamais été inquiétés, alors qu’ils étaient parfaitement connus des autorités judiciaires.
Au-delà de l’hommage à rendre à cette figure du monde politique et journalistique, souvent entremêlés en ces temps-là, une question se pose. Pouvons-nous avoir un autre Aliker ?
Ce qui suppose que des scandales sont soigneusement cachés, qui mériteraient d’être révélés par la presse. Certains prétendent même que les médias ne remplissent pas leur mission d’informer.
Or, les choses ne sont aussi simples qu’il n’y paraît. Le journaliste n’invente pas une information. Sans document ni témoignage, il est impuissant. Précisément, Aliker avait reçu une masse de documents compromettants fournis par un homme de confiance d’Aubéry. Son travail minutieux a été d’autant plus crédible parce qu’il s’appuyait sur des éléments tangibles.
Ce qui signifie que pour que la presse puisse informer au-delà du quotidien, il lui faut le soutien des citoyens.
Or, combien de fois n’avons-nous pas entendu des remarques exhortant les journalistes à la prudence ou au silence ? Combien de fois n’ont-ils pas reçu des conseils amicaux les invitant à ne pas employer l’impertinence, l’humour ou l’ironie ?
Il ne peut avoir de presse libre et de journalistes curieux que s’il existe des citoyens libres. Des citoyens qui n’ont pas peur d’exprimer leur opinion, qui ne se réfugient pas dans l’abstention aux élections, qui osent dire tout haut ce qu’ils pensent. Ce qui faciliterait grandement le travail de la presse qui saurait ainsi qu’elle trouve un écho au sein de sa société.
Le procès de ses assassins s’est tenu à Bordeaux. Leurs commanditaires n’ont jamais été inquiétés, alors qu’ils étaient parfaitement connus des autorités judiciaires.
Au-delà de l’hommage à rendre à cette figure du monde politique et journalistique, souvent entremêlés en ces temps-là, une question se pose. Pouvons-nous avoir un autre Aliker ?
Ce qui suppose que des scandales sont soigneusement cachés, qui mériteraient d’être révélés par la presse. Certains prétendent même que les médias ne remplissent pas leur mission d’informer.
Le journaliste ne fabrique pas les informations
Or, les choses ne sont aussi simples qu’il n’y paraît. Le journaliste n’invente pas une information. Sans document ni témoignage, il est impuissant. Précisément, Aliker avait reçu une masse de documents compromettants fournis par un homme de confiance d’Aubéry. Son travail minutieux a été d’autant plus crédible parce qu’il s’appuyait sur des éléments tangibles.
Ce qui signifie que pour que la presse puisse informer au-delà du quotidien, il lui faut le soutien des citoyens.
Or, combien de fois n’avons-nous pas entendu des remarques exhortant les journalistes à la prudence ou au silence ? Combien de fois n’ont-ils pas reçu des conseils amicaux les invitant à ne pas employer l’impertinence, l’humour ou l’ironie ?
Il ne peut avoir de presse libre et de journalistes curieux que s’il existe des citoyens libres. Des citoyens qui n’ont pas peur d’exprimer leur opinion, qui ne se réfugient pas dans l’abstention aux élections, qui osent dire tout haut ce qu’ils pensent. Ce qui faciliterait grandement le travail de la presse qui saurait ainsi qu’elle trouve un écho au sein de sa société.