À la veille des demi-finales de la Coupe des Nations de la Caraïbe (22 et 25 juin 2017), évoquons la question du drapeau qui représentera la Martinique dans cette compétition internationale de football. L'idée d'avoir sa propre bannière fait son chemin dans le monde sportif.
Imaginez une minute : la Martinique bat Curaçao en demi-finale de la Coupe des Nations de la Caraïbe. En finale, elle rejoint la Guyane qui s'est imposée face à la Jamaïque au tour précédent. On pourrait alors se retrouver avec deux drapeaux français sur la pelouse, lors du protocole d'avant-match. Cette situation pourrait faire réagir plus d'un.
Mais les règles sont claires, regrette Samuel Perreau. “Dans les compétitions internationales, la CONCACAF , l'Union Caribéenne de Football sont très regardants sur le protocole”, explique le Président de la Ligue de football (LFM). “Aujourd'hui, la Martinique est un territoire français. Dans une compétition internationale, nous sommes obligés de respecter les aspects protocolaires par rapport au statut de notre territoire”.
Pourtant, sur le maillot des Matinino, il n'y a pas d'écusson tricolore, ni le fameux coq gaulois. Seul le sigle de la LFM est présent, comme si elle choisissait de ne pas prendre position. Mais la Ligue de Taekwondo a franchi le pas.
“C'est un concours de circonstances”, explique David Mangatal, le directeur technique de la Ligue de Teakwondo. “En 2009, lorsque l'on a su qu'on allait être affilié mondialement, on était obligé de présenter un drapeau qui ne devait pas être le drapeau bleu blanc rouge puisqu'il y avait déjà une équipe de France. On a fait une consultation sur Facebook pour laquelle on a reçu 10 000 réponses. De là, on a fait une proposition que l'on a fait approuver par le mouvement sportif et le conseil régional de l'époque”.
Cela donne ce drapeau qui ressemble, dans la forme, à celui de la Jamaïque, mais avec cinq couleurs : le noir, le rouge, le bleu, le jaune et le vert.
Quand on fait une recherche internet sur le drapeau de la Martinique, c'est d'abord le pavillon bleu et blanc, celui aux quatre serpents, qui s'affiche. C'était le symbole de la marine marchande, synonyme pour certains du commerce triangulaire et de l'esclavage. Son utilisation est donc controversée. Dernièrement, Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la CTM avait refusé de prononcer un discours alors que cette bannière était accrochée à son pupitre.
L'autre drapeau est celui revendiqué par les nationalistes, avec les couleurs rouge, verte et noire. Aucun de ses étendards ne fait l'unanimité. Mais un consensus existe sur la nécessité de créer un drapeau unique pour la Martinique. “L'idée, ce n'est pas d'avoir cinquante mille drapeaux” , commente David Mangatal qui plaide pour "qu'il y en ait un de reconnu".
C'est le même son de cloche du côté du Comité Régional Olympique et Sportif de la Martinique. “Nous sommes qualifiés pour les Jeux Olympiques continentaux de Barranquilla en 2018 (N.D.L.R. : en Colombie)", précise Germain Soumbo, le président du CROSMA. "Nous ne sommes pas attendus avec le drapeau de l'Hexagone mais comme territoire caribéen. La Martinique peut prétendre à un emblème qui représente sa territorialité caribéenne, sans refuser la nationalité française".
La balle est désormais dans le camp des politiques. Mais les Martiniquais doivent également se saisir de cette problématique essentielle. Car le moment venu, ils seront, sans aucun doute, consultés pour trouver un drapeau — et peut-être même un hymne — pour représenter leur île au niveau international.
Mais les règles sont claires, regrette Samuel Perreau. “Dans les compétitions internationales, la CONCACAF , l'Union Caribéenne de Football sont très regardants sur le protocole”, explique le Président de la Ligue de football (LFM). “Aujourd'hui, la Martinique est un territoire français. Dans une compétition internationale, nous sommes obligés de respecter les aspects protocolaires par rapport au statut de notre territoire”.
Pourtant, sur le maillot des Matinino, il n'y a pas d'écusson tricolore, ni le fameux coq gaulois. Seul le sigle de la LFM est présent, comme si elle choisissait de ne pas prendre position. Mais la Ligue de Taekwondo a franchi le pas.
L'exemple de la ligue de Taekwondo
“C'est un concours de circonstances”, explique David Mangatal, le directeur technique de la Ligue de Teakwondo. “En 2009, lorsque l'on a su qu'on allait être affilié mondialement, on était obligé de présenter un drapeau qui ne devait pas être le drapeau bleu blanc rouge puisqu'il y avait déjà une équipe de France. On a fait une consultation sur Facebook pour laquelle on a reçu 10 000 réponses. De là, on a fait une proposition que l'on a fait approuver par le mouvement sportif et le conseil régional de l'époque”.
Cela donne ce drapeau qui ressemble, dans la forme, à celui de la Jamaïque, mais avec cinq couleurs : le noir, le rouge, le bleu, le jaune et le vert.
David Mangatale explique la signification du drapeau de la Ligue de Taekwondo
Dans une certaine cacophonie
Quand on fait une recherche internet sur le drapeau de la Martinique, c'est d'abord le pavillon bleu et blanc, celui aux quatre serpents, qui s'affiche. C'était le symbole de la marine marchande, synonyme pour certains du commerce triangulaire et de l'esclavage. Son utilisation est donc controversée. Dernièrement, Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la CTM avait refusé de prononcer un discours alors que cette bannière était accrochée à son pupitre.
L'autre drapeau est celui revendiqué par les nationalistes, avec les couleurs rouge, verte et noire. Aucun de ses étendards ne fait l'unanimité. Mais un consensus existe sur la nécessité de créer un drapeau unique pour la Martinique. “L'idée, ce n'est pas d'avoir cinquante mille drapeaux” , commente David Mangatal qui plaide pour "qu'il y en ait un de reconnu".
C'est le même son de cloche du côté du Comité Régional Olympique et Sportif de la Martinique. “Nous sommes qualifiés pour les Jeux Olympiques continentaux de Barranquilla en 2018 (N.D.L.R. : en Colombie)", précise Germain Soumbo, le président du CROSMA. "Nous ne sommes pas attendus avec le drapeau de l'Hexagone mais comme territoire caribéen. La Martinique peut prétendre à un emblème qui représente sa territorialité caribéenne, sans refuser la nationalité française".
La balle est désormais dans le camp des politiques. Mais les Martiniquais doivent également se saisir de cette problématique essentielle. Car le moment venu, ils seront, sans aucun doute, consultés pour trouver un drapeau — et peut-être même un hymne — pour représenter leur île au niveau international.