La commission d’enquête sur l’utilisation du chlordécone et du paraquat aux Antilles, a rendu son rapport le 26 novembre 2019. Ce document de près de 500 pages, contient une série de mesures pour réparer les préjudices économiques, notamment pour la pêche et l’agriculture.
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Jusqu’à présent, les agriculteurs doivent mettre la main à la poche pour dépolluer leurs parcelles contaminées au chlordécone. Le rapport de la commission d’enquête prévoit de changer la donne en mettant en place des mesures d’accompagnement.
Plusieurs techniques existent déjà pour cultiver sur une surface contaminée, comme la culture hors sol, également applicable pour l’élevage des volailles, ainsi que l’utilisation de plantes absorbantes. Une autre solution est également envisagée, la mise à disposition des terres en friche, à condition qu’elles ne soient pas polluées.
Certains exploitants estiment que ce n’est pas suffisant. Ils réclament la mise à disposition des terres classées.
Le rapport de la commission d’enquête sur le chlordécone, souhaite aussi privilégier les cultures de diversification. Il préconise d’orienter davantage les subventions vers ce secteur.
Selon l’ODEADOM (Office de développement de l'économie agricole des départements d'Outre-mer) près d’un quart des exploitations en Martinique, ne bénéficient d’aucune aide.
L’autre proposition phare, c’est le développement de l’agriculture biologique, aux Antilles. En Martinique, les exploitations bio représentent à peine 1%. Des subventions seront versées, pour faciliter la reconversion des exploitants vers l’agro-écologie. Par ailleurs, des zones d’interdiction des cultures sensibles seront mises en place, comme pour la pêche.
Des contrôles de conformité seront réalisés en amont, directement sur les parcelles. Enfin, le programme JAFA destiné aux particuliers qui cultivent à domicile, sera reconduit avec un renforcement des moyens financiers. Il sera même appliqué à la pêche.
Depuis l’interdiction de la pêche côtière à cause de la contamination du littoral à la chlordécone, un certain nombre de marins pêcheurs a dû cesser toute activité.
La filière en a beaucoup souffert. Les plans chlordécone n’ont pas permis de rectifier le tir. Le rapport de la commission d’enquête préconise une indemnisation intégrale du préjudice économique subi, à cause de l’interdiction de pêcher.
Une prime sera prévue pour les professionnels qui se lancent dans une démarche "zéro chlordécone" et dont la production serait non conforme aux LMR, les limites maximales de résidus.
Autre mesure proposée, l’exonération totale des charges sociales et fiscales pendant trois ans. Le rapport prévoit aussi, de mobiliser des aides de l’État, pour la modernisation et le renouvellement des flottes de pêche souvent vieillissantes et inappropriées pour la pêche au large.
Depuis novembre 2018, le renouvellement des flottes de pêche est autorisé, dans les régions ultrapériphériques. Ces aides peuvent favoriser la construction de nouveaux navires d’une longueur de 24 mètres maximum.
Dernière mesure, la construction de lycées professionnels maritimes, pour accompagner les marins pêcheurs dans leur reconversion.
Plusieurs techniques existent déjà pour cultiver sur une surface contaminée, comme la culture hors sol, également applicable pour l’élevage des volailles, ainsi que l’utilisation de plantes absorbantes. Une autre solution est également envisagée, la mise à disposition des terres en friche, à condition qu’elles ne soient pas polluées.
Certains exploitants estiment que ce n’est pas suffisant. Ils réclament la mise à disposition des terres classées.
Raymond Réjo membre fondateur du groupement des agriculteurs bio
Selon l’ODEADOM (Office de développement de l'économie agricole des départements d'Outre-mer) près d’un quart des exploitations en Martinique, ne bénéficient d’aucune aide.
L’autre proposition phare, c’est le développement de l’agriculture biologique, aux Antilles. En Martinique, les exploitations bio représentent à peine 1%. Des subventions seront versées, pour faciliter la reconversion des exploitants vers l’agro-écologie. Par ailleurs, des zones d’interdiction des cultures sensibles seront mises en place, comme pour la pêche.
Des contrôles de conformité seront réalisés en amont, directement sur les parcelles. Enfin, le programme JAFA destiné aux particuliers qui cultivent à domicile, sera reconduit avec un renforcement des moyens financiers. Il sera même appliqué à la pêche.
Luc Bocharel, conseiller en agronomie Jafa
La filière en a beaucoup souffert. Les plans chlordécone n’ont pas permis de rectifier le tir. Le rapport de la commission d’enquête préconise une indemnisation intégrale du préjudice économique subi, à cause de l’interdiction de pêcher.
Une évaluation des pertes sera réalisée
Une prime sera prévue pour les professionnels qui se lancent dans une démarche "zéro chlordécone" et dont la production serait non conforme aux LMR, les limites maximales de résidus.
Autre mesure proposée, l’exonération totale des charges sociales et fiscales pendant trois ans. Le rapport prévoit aussi, de mobiliser des aides de l’État, pour la modernisation et le renouvellement des flottes de pêche souvent vieillissantes et inappropriées pour la pêche au large.
Depuis novembre 2018, le renouvellement des flottes de pêche est autorisé, dans les régions ultrapériphériques. Ces aides peuvent favoriser la construction de nouveaux navires d’une longueur de 24 mètres maximum.
Dernière mesure, la construction de lycées professionnels maritimes, pour accompagner les marins pêcheurs dans leur reconversion.
Consultez le rapport
Cliquez ici pour consulter le rapport de la commission d’enquête sur l’impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation du chlordécone et du paraquat en Guadeloupe et en Martinique enregistré le 26 novembre 2019 à la Présidence de l'Assemblée nationale.