La recherche pour vaincre le chikungunya avance

Recherche sur le chikungunya
Dans son laboratoire parisien, le professeur Ali Amara et son équipe cherchent à comprendre comment le virus du chikungunya parvient à atteindre les cellules musculaires, en provoquant de sévères douleurs articulaires.
En France, le chikungunya fait l’objet en ce moment de recherches scientifiques, notamment au laboratoire de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Le virus transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus) ou le Aedes aegypti, provoque chez les patients de la fièvre et surtout des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes.

Mais jusqu’à présent, on ne savait pas comment ce virus atteignait les cellules musculaires. Grâce aux travaux d’Ali Amara, directeur de recherche à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), on comprend mieux ce mécanisme.

Chikungunya

Depuis 2005, l’Institut Pasteur à Paris, a lancé un vaste programme de recherches sur le virus chikungunya avec une douzaine d’équipes. Des tests de diagnostic ont notamment été mis au point, l’histoire évolutive du virus retracée, les génomes de plusieurs souches virales séquencés, et l’origine de l’épidémie identifiée.

Les scientifiques ont aussi mis au point un modèle animal de la maladie, élaboré un candidat-vaccin et identifié des cellules humaines cibles du virus, ainsi que des gènes capables de contrôler l’infection.
À ce jour, il n'existe pas de vaccin pour lutter contre le chikungunya.
D’autres études ont également permis l’identification des facteurs de virulence du virus, et de comprendre l’aptitude du moustique tigre (Aedes albopictus) à le transmettre. Aujourd’hui, une dizaine d’équipes se consacrent toujours à l’étude de la maladie dont celle d’Ali Amara, ce qui "ouvre des perspectives thérapeutiques" selon le chercheur de l’INSERM.

Chikungunya

Le professeur Amara et son équipe vont poursuivre leurs travaux, en partenariat avec l’Institut Pasteur et la Pitié Salpêtrière. Il s’agira de comprendre comment la protéine FHL1 permet la multiplication du virus, et de trouver des molécules lesquels pourraient avoir un effet anti-chik.

Les résultats de ces premières recherches ont été publiés dans la prestigieuse revue scientifique Nature. Le professeur Amara va déposer des demandes de subventions afin de poursuivre ses travaux.