C’est en milieu de matinée (lundi 8 novembre 2021) qu’a débuté à la DEETS (Direction de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités), la rencontre entre la médiatrice nationale (Danielle Toupillier) et une délégation de l’intersyndicale du CHUM (Centre Hospitalier Universitaire de Martinique), assistée par leurs deux avocats (Me Romer et Me Germany).
Ce dernier avait déjà posé des préalables et contesté le cadre de cette médiation dans un courrier daté du 3 novembre 2021 adressé à la médiatrice pour les personnels sanitaires, sociaux et médico-sociaux, ce qui avait retardé la rencontre du jour.
Des préalables levés ?
L’avocat demandait notamment au nom de l’intersyndicale, la récusation des deux membres assistants de la médiatrice, "pour leur défaut d’impartialité, de neutralité et d’indépendance" et de "prendre l’attache" des trois médiateurs locaux (Gilles Marthe, Daniel Robin et Romain Carayol), désignés par les représentants des personnels. Me Germany dénonçait également "le choix des locaux" pour mener les travaux.
Samedi 6 novembre, ces préalables semblent avoir été entendus, puisque les deux parties (la médiatrice et les conseils des organisations syndicales), ont échangé durant près de 3 heures, sur "la méthode" de cette médiation laquelle peinait à démarrer.
"Rétablir un dialogue serein"
Dans la lettre de mission adressée à la médiatrice (le 30 octobre 2021) par le ministre de la santé, Olivier Véran et son collègue des Outre-mer, Sébastien Lecornu, l’objectif a bien été rappelé.
Rétablir un dialogue serein et constructif avec l’ensemble des acteurs locaux sur les modalités d’application de la loi, en vue d’organiser la bonne prise en charge des patients et la continuité des soins.
"Votre mission" ajoutent les ministres dans leur missive, "sera centrée sur le Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique et sur la question de l’application de l’obligation vaccinale aux soignants et du pass sanitaire aux personnes venant pour une consultation ou pour visiter un proche hospitalisé".
Reste à savoir si les acteurs en présence pourront enfin trouver un terrain d’entente sur le fond, tandis que l’intersyndicale souhaitait la prise en compte des doléances d’autres corps de métier du secteur santé et plus largement, des problèmes structurels de l’hôpital public en Martinique.