Une rentrée sous le double signe de l’anxiété et de l’optimisme

Passants dans les rues de Fort-de-France.
Qu’est-ce qui nous attend en cette rentrée 2020 ? Saurons-nous surmonter, et comment, le rebond attendu de l’épidémie causée par la Covid-19 ? Et d’ailleurs, pourquoi ne le pourrions-nous pas ?
 
La crise sanitaire nous offre la possibilité de ralentir notre cadence, de décélérer notre rythme de vie. Dans notre belle Martinique mais aussi sur notre magnifique planète. La période de confinement, phénomène d’une ampleur inédite, a réduit la vie sociale à sa plus simple expression. Les trois-quarts des habitants de la planète ont été contraints de suspendre leurs relations sociales, du jour au lendemain.

L’activité a repris laborieusement. Mais les entreprises ne sont pas toutes revenues à leur niveau de performance d’avant la crise. Le système éducatif ne s’est pas encore stabilisé. Idem pour le sport, les loisirs les plus simples, les visites à la famille et aux amis. Plus rien n’est revenu à la normale. Surtout que l’incertitude prévaut quant à une seconde vague de l’épidémie.
 

Nos valeurs ont été chamboulées


Notre échelle de valeur est profondément modifiée. Dès lors, le moment n’est-il pas venu de tenter de trouver des solutions pérennes à certaines  préoccupations qui nous assaillent ? Par exemple - la liste n’est pas exhaustive : les conséquences de la pollution au chlordécone, l’invasion de nos plages par les sargasses, les épisodes de brume de sable.

Il en est de même pour des sujets relevant de la dynamique économique et sociale : le chômage persistant, l’insécurité liée à la délinquance, les faibles perspectives d’épanouissement de nos jeunes auxquels nous léguons un pays perclus de contradictions.

Sombre tableau ne reflétant pas toute la réalité. Sombre tableau cachant mal nos formidables ressources individuelles et collectives. À la question de savoir si nous pouvons trouver des solutions à tous nos maux, la réponse est positive.
 

La résistance est en marche


Nous avons résisté à de multiples ouragans, inondations, séismes, éruptions volcaniques. Nous avons surmonté la misère. Nous saurons donc résister à l’épidémie de coronavirus.

Car, en fait, quelle société voulons-nous ? Avancer masqués en maintenant une distance physique et sociale avec notre entourage ? Ou continuer de nous enrichir de nos relations sociales ? Nous enfermer dans notre solitude au risque de l’ennui, ou nous battre pour rester en vie, quitte à nous battre contre l’invisible ? À chacun sa philosophie.