Présent à cette réunion, le président et la figure historique du MIM, Alfred Marie-Jeanne, a partagé de brèves interventions. Avec la fermeté de ton qui le caractérise depuis toujours.
Personnellement je ne vais pas changer de position. Parce que quand vous menez un combat ce n'est pas pour vous seul que vous le menez. Vous menez le combat pour toutes les personnes qui vous aident, qui vous accompagnent et qui vous remercient. Mèsi anpil, mèsi an chay (merci beaucoup, ndlr).
Alfred Marie-Jeanne
Une réunion de rentrée qui s’est déroulée dans un contexte de mobilisation contre la vie chère et pour une baisse des prix, notamment dans l’alimentation. Une réalité qui ne pouvait donc être absente des propos.
''Il ne reste rien pour moi...''
Dans l’esprit de "la parole au peuple", de mise durant ces réunions mensuelles du MIM, certains militants et sympathisants du parti ont en effet exprimé un certain nombre de réflexions. Par exemple sur le récent retour, soixante ans plus tard, des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) sous nos cieux.
Des membres de l’auditoire qui ont souligné, eux aussi, la cherté de la vie en Martinique. Et salué la justesse et légitimité, à leurs yeux, de la mobilisation en cours contre cette situation quasi historique.
"Je suis un chef d’entreprise, je travaille dans une boulangerie", dit un membre de l’auditoire, "mais quand j'ai acheté de la farine, puis du sel, puis de la levure, il ne reste rien pour moi...".
''Le problème fondamental c’est de transférer le pouvoir fiscal aux élus martiniquais''
Comme à chaque réunion mensuelle du MIM, Daniel Marie-Sainte, le secrétaire national du parti, a commenté des faits récents d’actualité. Et pour le conseiller territorial membre de l’opposition siégeant à l’Assemblée de Martinique, l’une des voies pour lutter contre la vie chère doit être celle de la question statutaire.
Le problème fondamental, c’est de transférer le pouvoir fiscal aux élus martiniquais, c’est-à-dire la capacité de prendre des textes de loi qui s’imposent à tous, y compris aux gros capitalistes. Et pour pouvoir faire ça il faut un changement statutaire. La question pour régler ça, c'est qu'il faut avoir le pouvoir politique.
Daniel Marie-Sainte
Une réflexion qui, à écouter Daniel Marie-Sainte, occupe les discussions au sein de l'alliance du "Gran Sanblé pou Matinik".
C'est pour ça que nous discutons au Gran Sanblé, pour voir si tout le monde est d'accord pour qu'on recommence à se battre pour un changement statutaire. Pour qu'il y ait un vrai pouvoir ici en Martinique.
Une articulation entre vie chère et question statutaire qui sera certainement développée durant les prochaines séances plénières de l'Assemblée de Martinique, les 3 et 4 octobre prochains à l'Hôtel de Plateau-Roy.