République-Dominicaine : l'expulsion de ressortissants haïtiens s'accélère... avant les élections

A la République-Dominicaine, les expulsions des resortissants d'Haïti ont rythmé la campagne présidentielle.
Dimanche 19 mai 2024, les électeurs de la République-Dominicaine choisiront un président, des députés et des sénateurs pour les 4 prochaines années. L'expulsion de migrants haïtiens et la construction d’un mur entre leur pays et Saint-Domingue, figurent sur tous les programmes politiques.

Depuis minuit ce jeudi 16 mai 2024, la campagne pour les élections générales du 19 mai est officiellement terminée à la République-Dominicaine.  

Les dernières plaintes pour tricherie et utilisation des ressources de l’Etat pour financer la campagne seront examinées avant l’ouverture des urnes dimanche prochain. 

Durant son premier mandat, le président sortant Luis Abinader, avait commencé la construction d’un mur entre son pays et Haïti, l'Etat voisin. En 2023, malgré la violence à Port-au-Prince, le gouvernement d'Abinader a reconduit 175.000 ressortissants à la frontière.

Orésident sortant de la République-Dominicaine, Luis Abinader sillone les routes pendant les dernières heures de la campagne éléctorale.

Luis Abinader est en tête dans les sondages avec plus de 50% des intentions de vote. Il a promis de continuer les expulsions.

Le candidat Abel Martinez.

Abel Martinez, maire de Santiago de Los Caballeros et l’ancien Président Leonel Fernandez, les deux principaux concurrents de Luis Abinader, ont également promis de maintenir le refoulement des haïtiens en cas de victoire.

Le candidat Léonel Fernandez mène sa campagne éléctorale.

La question d'immigration est une manière de faire oublier la criminalité et la corruption endémique qui gangrènent la société Dominicaine.

Les actes de violence contre la communauté haïtienne ont d'ailleurs augmenté pendant la campagne électorale et les droits des Dominicains originaires d’Haiti ont été systématiquement bafoués.

Les resortissants d'Haïti qui montrent leurs permis de travail aux autorités Dominicaines.

Plus de 400 observateurs internationaux évalueront ces élections dimanche prochain. L'une des missions principales est celle de l'Organisation des États des Amérique (OEA), composée de 84 observateurs et dirigée par l'ancien président chilien, Eduardo Frei.

Près de 20 000 policiers seront mobilisés pour sécuriser ces élections présidentielles, législatives et sénatoriales du week-end.

Le pays compte 190 députés (178 territoriaux, 5 nationaux et 7 d'Outre-mer). Le nouveau président doit prêter serment en août 2024.