Retraites, bas salaires et scandale chlordécone, au coeur du défilé du 1er mai en Martinique

Fort-de-France, 1e mai 2023, départ des militants de la Maison des syndicats
Selon les syndicats, 2400 personnes ont défilé à Fort-de-France ce 1er mai 2023. La mobilisation pour cette fête du travail est surtout une prolongation des manifestations contre la réforme des retraites. Des membres d’un nouveau groupe de jeunes militants sur le campus de Schoelcher, étaient également dans le cortège.

À Fort-de-France ce lundi matin 1er mai, il fait 31° avec un ressenti de 36°. C’est à 10 heures, sous donc un soleil de plomb, que les participants quittent la Maison des syndicats au Boulevard General De Gaulle pour démarrer le défilé du 1er mai.

62 ans, nou pa lé sa. 64 ans nou pa lé sa. 60 ans sé sa nou lé.

Slogan de la CGTM

Défilé 1e mai 2023 ©Caroline Popovic

Tous les grands syndicats sont présents. CSTM, CGTM, CDMT, FO, UGTM, FSU, UNSA, CFE-CGC et la CFDT, sont réunis autour des causes sociales communes en Martinique. 

Ghislaine Joachim-Arnaud, grande syndicaliste de la Martinique

Les enjeux économiques qui pèsent sur le porte-monnaie de la population ont mobilisé.

Il y a beaucoup plus de monde par rapport à d’autres rassemblements du 1er mai. C’est lié au message que le gouvernement essaie de faire passer concernant la réforme des retraites. Les syndicats s’y opposent vraiment et ils ne vont rien lâcher sur cette réforme.

Militant, de l'UNSA enseignement

Des partis politiques sont présents comme d'habitude, dont des membres du PPM, PEYI-A ou du MIM.

Culture et Egalité et l’Union des Femmes de Martinique, encouragent les femmes du pays à se syndiquer afin de mieux lutter pour l’égalité sociale et salariale.

La lutte contre le non-lieu dans le procès du chlordécone rassemble des avis convergents dans la rue. 

Un 1er mai dans le calme et le respect.

Un nouveau syndicat d'étudiants 

Un nouveau mouvement participe pour la première fois au défilé du 1er mai. Le Comité des luttes anticapitalistes 972, est né à la faculté des Antilles à Schoelcher. Ses membres travaillent pour une amélioration des conditions de travail sur le campus. 

Le syndicat est le signe de notre engagement politique. Les jeunes partent parce qu’ils n’ont pas de perspectives d’avenir ici à cause de l’abandon du gouvernement. Nos jeunes n'ont pas envie de militer en Martinique parce qu’ils vont partir.

Ritchie 21 ans, étudiant

À gauche, Louis, à droite, Ritchie, membres du Comité des Luttes anticapitalistes.

Encourager les jeunes à rester dans leur pays pour pour défendre leurs interêts et lutter en faveur des causes sociales est désormais un nouveau challenge pour ces jeunes.

Aucun incident n'est à signaler au terme de ce défilé à Fort-de-France.