L'action est pour l'instant symbolique, car elle n'a pas d'incidence sur la production d'eau de l'usine de la Rivière Blanche. Cette structure fournie de l'eau au centre et au sud de la Martinique et est particulièrement sollicitée durant la période de sécheresse.
L'usine dépend de la communauté d'agglomération de l'Espace Sud, qui gère avec la Société Martiniquaise des Eaux (SME) la répartition de sa production. C'est ce que dénoncent les manifestants d'aujourd’hui, car bien que cette usine soit située sur leur territoire à Saint Joseph, ils sont victimes de coupures d'eau, beaucoup trop fréquentes.
Ils estiment que l'eau produite à Saint Joseph doit d'abord être disponible pour les habitants de la commune. "L'hôpital est en difficulté, les écoles sont fermées ce matin, voilà 5 jours que nous sommes sans eau", expriment-ils.
La ressource est abondante en Martinique , elle n'est pas généré de façon utile et solidaire . Il faut mettre en action les contrats de progrès qui on été signés par toutes les EPCI. Les problématiques ont été identifiés, financés mais ne sont pas appliquées.
Pierre Gallet de Saint Aurin , membre de l'Assaupamar
Pour Yan Monplaisir, le maire de Saint Joseph, "La SME dispose de l'eau comme bon lui semble et cherche à discréditer la Cacem et Odyssi qui aura l'exploitation de l'usine en 2027".
La SME "organiserait des coupures aux dépens des abonnés du centre"...ajoute l'élu.
Les manifestants restent mobilisés, ils attendent un représentant de la SME, afin qu'il s'exprime sur ce qu'ils qualifient de mauvaise répartition de la ressource.
Certains d'entre eux en compagnie du maire se sont introduits dans l'enceinte extérieure de l'usine. Ils ont été contenus par les gendarmes sur place. Aucun incident notable n'est à signaler, pour l'instant.
L'Assaupamar envisage également une action en justice contre les responsables de cette situation et invite les habitants de Saint Joseph présents à se constituer partie civile.