Le 8 mai 1902, l’éruption du volcan de la Pelée a détruit la ville de Saint-Pierre et tué plus de 30 000 personnes de la région. Plus d’un siècle après, il reste encore à découvrir des épisodes de cette catastrophe qui a eu un impact considérable sur la Martinique entière.
Les habitants de Saint-Pierre et des environs ont-ils été victimes des vicissitudes politiques ? La catastrophe naturelle était inévitable, mais ses conséquences humaines ont-elles été volontairement sous-estimées par les autorités ? La question se pose encore, 117 ans après l’éruption tragique.
Les 32 000 morts de la région de Saint-Pierre représentaient le cinquième de la population de l’île. C’est comme si la Martinique perdait aujourd’hui 80 000 habitants d’un coup.
La Pelée entre en éruption trois jours avant le second tour d’élections législatives cruciales. Le maintien du gouvernement du Bloc des gauches de Waldeck Rousseau n’est pas assuré. Chaque voix compte. En Martinique aussi. Dans la circonscription du Nord, le conservateur Louis Percin affronte le républicain socialiste Fernand Clerc. Ils quitteront la ville quelques jours avant l’éruption.
A Saint-Pierre, l’agitation électorale le dispute aux commentaires des habitants sur les pluies incessantes de cendres volcaniques et sur les séismes quotidiens. Le gouverneur Louis Mouttet rassure la population. En poste depuis quatre mois, il se fie aux conclusions optimistes des scientifiques. Pour eux, le volcan va bientôt se calmer.
Par dizaines, les pierrotains fuient la ville, en dépit des recommandations du gouverneur. Lui-même quitte Fort-de-France avec son épouse pour montrer que la situation est sous contrôle. Il est vrai qu’il n’a aucune solution pour évacuer, loger et nourrir 30 000 personnes. La campagne électorale ne facilite pas la gestion de la crise. D’où sa décision de maintenir la population sur place.
Le 7 mai au soir, la commission des experts publie un communiqué rassurant. Le lendemain matin, à 8 heures et 2 minutes, la Pelée explose. A 8 heures 5, on relève 28 000 morts à Saint-Pierre et 4 000 au Prêcheur, tués par les gaz chauds, ou brûlés vifs. Deux survivants échappent au désastre : Louis-Auguste Cyparis, enfermé dans un cachot qui l’a protégé, et Léon Compère.
Le 8 mai 1902, le Jeudi de l’Ascension, Saint-Pierre est rayée de la carte. La Martinique mettra des décennies à se remettre de la disparition de sa capitale.
Les 32 000 morts de la région de Saint-Pierre représentaient le cinquième de la population de l’île. C’est comme si la Martinique perdait aujourd’hui 80 000 habitants d’un coup.
La Pelée entre en éruption trois jours avant le second tour d’élections législatives cruciales. Le maintien du gouvernement du Bloc des gauches de Waldeck Rousseau n’est pas assuré. Chaque voix compte. En Martinique aussi. Dans la circonscription du Nord, le conservateur Louis Percin affronte le républicain socialiste Fernand Clerc. Ils quitteront la ville quelques jours avant l’éruption.
Une campagne électorale intense
A Saint-Pierre, l’agitation électorale le dispute aux commentaires des habitants sur les pluies incessantes de cendres volcaniques et sur les séismes quotidiens. Le gouverneur Louis Mouttet rassure la population. En poste depuis quatre mois, il se fie aux conclusions optimistes des scientifiques. Pour eux, le volcan va bientôt se calmer.
Par dizaines, les pierrotains fuient la ville, en dépit des recommandations du gouverneur. Lui-même quitte Fort-de-France avec son épouse pour montrer que la situation est sous contrôle. Il est vrai qu’il n’a aucune solution pour évacuer, loger et nourrir 30 000 personnes. La campagne électorale ne facilite pas la gestion de la crise. D’où sa décision de maintenir la population sur place.
Les scientifiques rassurent la population
Le 7 mai au soir, la commission des experts publie un communiqué rassurant. Le lendemain matin, à 8 heures et 2 minutes, la Pelée explose. A 8 heures 5, on relève 28 000 morts à Saint-Pierre et 4 000 au Prêcheur, tués par les gaz chauds, ou brûlés vifs. Deux survivants échappent au désastre : Louis-Auguste Cyparis, enfermé dans un cachot qui l’a protégé, et Léon Compère.
Le 8 mai 1902, le Jeudi de l’Ascension, Saint-Pierre est rayée de la carte. La Martinique mettra des décennies à se remettre de la disparition de sa capitale.