La Marine française en patrouille dans la Caraïbe intercepte un navire en pleine pêche illégale de requins "pointe blanche"

Le patrouilleur de la Marine française La Confiance, en mission dans la Caraïbe, a procédé à une saisie d'espèces interdites à la pêche, des requins "pointe blanche" sur un navire en pleine action de pêche illégale. L'opération s'est déroulée le mercredi 29 janvier 2020.

 
Au cours d’une patrouille conduite à proximité de l’île de Saint Barthélemy, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance a détecté un navire en action de pêche illégale dans la zone économique exclusive française.

Une enquête de pavillon suivie d’une inspection du navire a permis de constater plusieurs infractions à la police des pêches, parmi lesquelles l’impossibilité de présenter un certificat d’immatriculation ainsi qu’une licence de pêche, ou encore la détention d’espèces interdites à la pêche (requins « pointe blanche »).

72 kg de poisson ont également été saisis.
Requin à pointe blanche
Le commandant de la Confiance a dérouté le navire au port de Marigot (Saint-Martin) pour une prise en charge immédiate par la Direction de la Mer.

L’objectif de la mission est de protéger la réserve halieutique pour les pêcheurs de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.

La Confiance, patrouilleur de dernière génération basé à Dégrad des Cannes, en Guyane, conduit actuellement une mission dans la Caraïbe pour y renforcer le dispositif permanent sous l’autorité du commandant des Forces Armées aux Antilles.

La France est l’un des seuls états au monde riverain des cinq océans, avec près de 19 000 km de littoral. 97 % des 10,2 millions de km2 de sa zone économique exclusive se situent Outre-mer.

La protection de ces espèces est une priorité à laquelle participent les armées, notamment dans le cadre interministériel et européen des missions de police des pêches.

 Les Requins pointe blanche sont dangereux pour l'Homme, car ils s'approchent souvent très près des plongeurs. Cette espèce au taux de reproduction faible est pêchée pour sa viande, ses ailerons, sa peau, son cartilage, ses mâchoires et ses dents, tout cela conduisant au déclin de l'espèce et à sa disparition de certaines régions. De ce fait, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) l'a classée comme « quasi-menacée ».