Plusieurs manifestations sont prévues du lundi 11 au mercredi 13 juin pour protester contre l’état de la santé publique à la demande des professionnels. Ils invitent les élus et la population à montrer au gouvernement notre insatisfaction quant à la manière dont nous sommes soignés.
"Ras-le-bol !", c’est l’expression qui revient le plus souvent dans la bouche des professionnels de santé. Ils expriment leur exaspération face aux atermoiements du gouvernement.
Ils crient leur lassitude face à des conditions de travail dégradées, voire dégradantes. Ils montrent leur fatigue face à l’exaspération de la population devant le délabrement de notre Centre hospitalo-universitaire au bord de la faillite.
Une faillite financière, traduite par un déficit abyssal. Une faillite du management, illustrée par des emplois administratifs et techniques deux fois plus nombreux que ceux du personnel soignant.
Une faillite se traduisant aussi par un déficit de réputation. La population mesure désormais sa confiance à nos professionnels pourtant aussi compétents et aussi bien formés que leurs collègues des autres CHU de toute la France.
Le malaise palpable autorise à poser la question de la refonte de l’ensemble de notre système de santé. Il devient compliqué d’être soigné près de chez soi. Le service des urgences de l’hôpital de La Meynard est saturé. Les médecins généralistes sont mal répartis sur le territoire. Sans tomber dans la nostalgie, il convient de rappeler que durant les décennies 1950 à 1980, nos professionnels ont littéralement construit la santé publique. Leur militantisme au service de la population a fini par payer, les maladies infectieuses ayant été éradiquées.
Le territoire était alors maillé de médecins, de dispensaires, d’hôpitaux. Et puis, nous avons voulu rationaliser en économisant sur les frais de structure et de personnel. Et puis, la machine s’est emballée. Notre mode de vie a évolué, la ville a pris le pas sur la campagne, il est devenu aisé de se déplacer. Et puis, le CHUM est devenu un mastodonte.
La santé a-t-elle encore un prix, sachant que son coût ne peut plus être supporté par l’État, comme par le passé. Il nous appartient donc d’inventer, ici et maintenant, un nouveau modèle économique et sociologique de notre système de santé. Ce qui ne nous empêche pas d’exiger que l’État applique aux citoyens de Martinique le principe constitutionnel de l'égalité d'accès aux soins.
Ils crient leur lassitude face à des conditions de travail dégradées, voire dégradantes. Ils montrent leur fatigue face à l’exaspération de la population devant le délabrement de notre Centre hospitalo-universitaire au bord de la faillite.
Une faillite financière, traduite par un déficit abyssal. Une faillite du management, illustrée par des emplois administratifs et techniques deux fois plus nombreux que ceux du personnel soignant.
Une faillite se traduisant aussi par un déficit de réputation. La population mesure désormais sa confiance à nos professionnels pourtant aussi compétents et aussi bien formés que leurs collègues des autres CHU de toute la France.
Le malaise palpable autorise à poser la question de la refonte de l’ensemble de notre système de santé. Il devient compliqué d’être soigné près de chez soi. Le service des urgences de l’hôpital de La Meynard est saturé. Les médecins généralistes sont mal répartis sur le territoire. Sans tomber dans la nostalgie, il convient de rappeler que durant les décennies 1950 à 1980, nos professionnels ont littéralement construit la santé publique. Leur militantisme au service de la population a fini par payer, les maladies infectieuses ayant été éradiquées.
Le territoire était alors maillé de médecins, de dispensaires, d’hôpitaux. Et puis, nous avons voulu rationaliser en économisant sur les frais de structure et de personnel. Et puis, la machine s’est emballée. Notre mode de vie a évolué, la ville a pris le pas sur la campagne, il est devenu aisé de se déplacer. Et puis, le CHUM est devenu un mastodonte.
La santé a-t-elle encore un prix, sachant que son coût ne peut plus être supporté par l’État, comme par le passé. Il nous appartient donc d’inventer, ici et maintenant, un nouveau modèle économique et sociologique de notre système de santé. Ce qui ne nous empêche pas d’exiger que l’État applique aux citoyens de Martinique le principe constitutionnel de l'égalité d'accès aux soins.