C’était le mardi 18 août 1891. Selon l’ouvrage, Un cyclone dans les Antilles : l’ouragan de 1891 à la Martinique d’Edouard Fortier, le jour a commencé normalement. Il faisait beau.
Pendant la journée, le temps a commencé à se dégrader. Dans la soirée, vers 18h, la catastrophe a frappé la Martinique de plein fouet.
Saint-Pierre et tous les autres bourgs ont été dévastés. A Ducos, seules 4 maisons étaient encore debout après le passage de "San Magin".
A Fort-de-France, le bilan était catastrophique. Par exemple, le camp militaire de Balata a été détruit et tous les navires amarrés en Martinique ont coulé et encore beaucoup d'autres dégâts.
Le marché en fer, tordu et renversé, a écrasé dans sa chute un certain nombre de victimes. L’immense salle numéro 4 de l’hôpital militaire, bâtiment de plus de 40 mètres de longueur, s’est effondré, écrasant ceux qui s’y trouvaient. On a retiré des décombres quatre cadavres et nombre de blessés… les constructions neuves étaient éventrées, penchées ou renversées… la Savane est dévastée, ses allées d’arbres séculaires jonchent le sol. Un bombardement en règle n’aurait pas produit un semblable désastre.
Edouard FortierUn cyclone dans les Antilles : l'ouragan de 1891 à la Martinique
700 morts... une Martinique dévastée
Pendant 4 heures, l’ouragan "San Magin", avec ses vents de 200km/h, est resté sur la Martinique. La pression barométrique est descendue à 961mb. Certaines personnes sont devenues sourdes.
Au total, 700 morts ont été déplorés. Les maisons, les champs de canne à sucre, les arbres ont été aplatis;, après le passage de ce cyclone resté gravé dans les mémoires pendant longtemps.
L’ouragan a également frappé Porto Rico, la République Dominicaine, les Bahamas et la Floride.
Les dégâts ont été estimés à 10 millions de dollars US à l’époque, l’équivalent d’environ 316 millions d’euros aujourd’hui.