Au Surinam, pays voisin de la Guyane, la population manifeste également. Depuis deux jours, les écoles et beaucoup d’entreprises sont fermées et des milliers de personnes sont dans les rues de Paramaribo, la capitale. Elles exigent la fin des mesures d’austérité imposées par le gouvernement.
Depuis ce jeudi (6 avril), des milliers de surinamiens de tous les secteurs de la société sont dans les rues de la capitale Paramaribo. Ils manifestent contre l’incapacité du Président Desi Bouterse à faire face à la crise dans laquelle le pays est plongé depuis 2015.
Les syndicats, l’opposition, les chefs d’entreprises, les chauffeurs de bus et de taxis, les enseignants et des groupes de jeunes ont tous dit non à la politique du président... un mouvement qui n'est sans rappeler la mobilisation actuelle en Guyane.
En 2015, le président Bouterse a dévalué de 25 % la monnaie locale, le dollar surinamien, ce qui a fait chuter le pouvoir d’achat des citoyens. A titre d'exemple, le salaire d’un professeur d'école est passé de 550 euros par mois à 300 euros.
Les syndicats, l’opposition, les chefs d’entreprises, les chauffeurs de bus et de taxis, les enseignants et des groupes de jeunes ont tous dit non à la politique du président... un mouvement qui n'est sans rappeler la mobilisation actuelle en Guyane.
Flambée des prix de consommation
Les prix des produits d’alimentation ont subi des augmentations allant de 50% à 100%. L’électricité est hors de prix car le gouvernement a supprimé les subventions, une mesure conseillée par le FMI, le Fonds Monétaire International. Le prix du carburant a également flambé. La population demande au gouvernement de ne pas appliquer le plan d’austérité du FMI.Economie en crise
Mais l’économie surinamienne s’est effondrée avec la politique de Desi Bouterse. La crise a été provoquée par la baisse du prix du pétrole et de l’or, exportations vitales pour l’économie du pays.En 2015, le président Bouterse a dévalué de 25 % la monnaie locale, le dollar surinamien, ce qui a fait chuter le pouvoir d’achat des citoyens. A titre d'exemple, le salaire d’un professeur d'école est passé de 550 euros par mois à 300 euros.
Le surendettement
Pour combler le déficit, le président Desi Bouterse a emprunté de l’argent sans passer par un vote du parlement. Aujourd’hui, la dette du Surinam, dont il est difficile de connaître le chiffre exact, est estimée à 8,76 milliards d’euros.