Suriname : les syndicats portent plainte contre le gouvernement

Suriname: les manifestations continuent
Les syndicats surinamiens ont porté plainte contre le gouvernement pour violation des droits fondamentaux, le mercredi 26 avril à Paramaribo (Surinam) . Les autorités ont interdit les manifestations dans le centre-ville de la capitale, Paramaribo.
Les autorités ont interdit les manifestations dans le centre-ville de la capitale. Les syndicats surinamiens ont contre-attaqué et ont porté plainte, mercredi 26 avril, contre le gouvernement pour violation des droits fondamentaux. Lors de la manifestation organisée hier (mercredi 26 avril) un parcours a été imposé, sans informer les syndicats, privant le public de l'accès à la place de l'indépendance où se situe le Palais Présidentiel. 

Violations des droits fondamentaux

Des manifestants ont présenté une pétition au parlement qui entend mener une enquête sur le changement du trajet.
Selon les syndicalistes, l’interdiction des manifestations paisibles dans le pays, surtout dans des lieux symboliques comme la Place de l’Indépendance, est une violation des droits fondamentaux.

 La Place de l'Indépendence n’est pas la propriété privée du président,  explique Curtis Hofwijks, membre du mouvement, ‘On en a Marre’.

Depuis plusieurs mois, les syndicats et les groupes civiques sont mobilisés contre ce qu’ils estiment être la mauvaise gestion de l’économie par le président Desi Bouterse.

Le pays est en crise et les prix à la consommation ont flambé.  Depuis deux ans, date du début du mandat du président Dési Bouterse, le surendettement explose tandis que les prix de l’or et du pétrole, les piliers de l’économie surinamienne, sont en chute libre.

Les syndicats refusent tout dialogue avec le président Bouterse tant qu’il ne baisse pas le prix du carburant. À six reprises pendant le mois d’avril 2017, des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale de Paramaribo.