Tabac, allaitement : Santé Publique France révèle des comportements maternels positifs en Martinique

Certaines habitudes des mères martiniquaises sont bénéfiques pour les nouveau-nés, d'après Santé Publique France.
En moyenne, les mères de Martinique et d'Outre-mer sont en moins bonne santé pendant la grossesse que dans l'Hexagone. Mais d'après une enquête de Santé Publique France, elles ont aussi recours à des pratiques plus bénéfiques pour les nouveau-nés.

La Martinique présente de nettes particularités périnatales. C'est ce que révèle une enquête de Santé Publique France, publiée ce lundi (26 juin).

Réalisée entre les mois de mars et juin 2021, l'étude indique que dans l'ensemble, les femmes enceintes martiniquaises, guadeloupéennes et saint-martinoises sont en moins bonne santé. Elles affichent notamment un taux d'obésité et de dépression pré-partum supérieur à celui de l'Hexagone.

Anne Bruant-Bisson, directrice de l'ARS Martinique à propos de l'enquête périnatale. ©Martinique la 1ère

Mais des aspects positifs restent à souligner, notamment concernant les habitudes maternelles en Outre-mer. En effet, ces dernières sont souvent bénéfiques pour les nourrissons. Quand 12,2% des femmes indiquaient fumer au troisième mois de grossesse dans les autres territoires, elles n'étaient par exemple, que 5,4% en Martinique.

Les Martiniquaises ont aussi davantage recours à l'allaitement. Sur l'échantillon étudié, 76,6% nourrissaient exclusivement leur enfant au sein dans les maternités en 2021, contre seulement 56,3% dans l'hexagone.

La particularité des comportements maternels en Outre-mer peut aussi s'avérer risquée. En 2021, un tiers des parents martiniquais indiquaient à l'ARS faire dormir leur nourrisson de deux mois dans leur propre lit. Or la Haute Autorité de Santé préconise de coucher les bébés sur le dos, dans un lit à barreaux séparés, et ce, dans la même chambre que les parents au moins jusqu'aux six mois révolus de l'enfant. Une recommandation suivie par 90% des parents interrogés dans les autres régions.

"Il y a du travail à faire pour continuer d'expliquer et d'accompagner les femmes".

Anne Bruant Bisson, directrice de l'Agence régionale de santé (ARS)

Autant de missions de sensibilisation qui pourront dorénavant s'appuyer sur les chiffres de Santé Publique France. C'est la première fois qu'une telle enquête est réalisée en Outre-mer.