"Tanbou Gaoulé", un chant martiniquais en mémoire de l'esclave Romain

22 mai 1848, grâce à l'esclave Romain, la révolte a sonné, les asservis se sont retrouvés libres. Quant à Romain de l’habitation Duchamp, il est arrêté le même jour pour avoir joué du tambour, instrument qui servait de communication et de transmission aux captifs.

Face à cette injustice, les nouveaux libres se révoltent. Pierre-Marie Pory-Papy, adjoint au maire de Saint-Pierre, fait libérer Romain contre la volonté de soin maire, sonnant ainsi la révolte, laquelle aboutira à la libération arrachée de haute lutte.

Valoriser l'histoire par le chant

Le réalisateur Jocelyn Jonaz qui a breaucoup travaillé sur cette période esclavagiste avec l'historien, feu Armand Nicolas, a décidé d’honorer l'esclave Romain, pilier de l'histoire, en écrivant le morceau "Tanbou Gaoulé".

Pour le chanter, son choix s'est porté sur Icess Madjoumba, auteure, compositrice et interprète pluridisciplinaire.

Titulaire d’un DEM (Diplôme d’Etude Musicale) en musique actuelle et traditionnelle et d’un Master, Icess Madjoumba s'intéresse au théâtre, au chant, aux danses d’origines africaines et aux modes d’expressions artistiques de la Martinique..

Elle s’est faite connaître avec le titre "I bon pour la santé" de Youri Rotin et a aussi évolué au sein des groupes "Belya" et "Voix Bel Dam" de Martinique.

Aujourd'hui, la chanteuse prête sa voix à "Tanbou Gaoulé", avec notemment Miki Télèphe au tambour et Jocelyn Marie-Angelique à la basse, sur cette composition  de Jocelyn Jonaz. 

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