Tensions entre aviculteurs et gouvernement sur fond de vie chère à Antigua-et-Barbuda

Plaquette d'oeufs.
La vie chère est partout, y compris chez nos voisins caribéens. C’est le cas à Antigua où une augmentation du prix des œufs génère des protestations jusqu’au plus haut niveau du gouvernement. Le Premier ministre n’ayant pas hésité à qualifier la hausse des prix par les producteurs locaux de "méchanceté opportuniste".

Voilà un produit qui pourrait bien devenir de plus en plus rare sur les tables antiguaises. L’augmentation du prix des œufs locaux de 18% depuis le lundi 16 septembre contrarie plus d’un consommateur à la sortie des supermarchés.

Je suis vraiment contrarié par l’augmentation du prix des œufs et je ne pense pas que les super marchés devraient augmenter les prix. Mais qu’est-ce que je peux faire pour que le gouvernement d’Antigua assure un contrôle des prix.

Consommatrice

Je ne suis pas heureuse de cela. Nous devons penser au salaire, à nos revenus, l’échelle salariale n’augmente pas pour faire face au coût de la vie. Les prix doivent baisser.

Consommatrice

Un mécontentement auquel se montre sensible, en bon politique, le Premier ministre Gaston Browne qui n’hésite à pointer du doigt les producteurs. Ces derniers mettent en avant des vagues de chaleur qui stresseraient les poules et diminueraient leur production.

Mais la météo n’est pas le seul argument des producteurs. Les coûts de production, les intrants qui augmentent partout y compris pour eux et malgré les promesses, ils attendent toujours les exonérations de taxes. Autant d’éléments qui peuvent finalement être répercutés sur les consommateurs.

Il va falloir mettre les œufs au contrôle des prix parce que chaque fois qu’il y a une augmentation de 10 % ils veulent augmenter de 20 à 30 %

Gaston Browne - Premier ministre d’antigua et barbuda

Pour tenter de juguler l’augmentation le gouvernement envisage d’encadrer le prix des œufs, voire d’ouvrir les quotas d’importation.

Si le gouvernement veut rendre les prix un peu plus "compétitifs" si on peut dire ça, nous avons besoin d’aide.

Adrian Hall - Directeur général de l’Association des éleveurs de poules pondeuses

Que les prix soient administrés ou pas, pour les aviculteurs, la filière fera toujours face à des coûts opérationnels élevés. Reste à voir si les consommateurs continueront à se faire plumer.