La flotte de 52 bateaux vient de franchir la moitié du parcours. Elle est maintenant confrontée à des conditions de navigation beaucoup plus musclées. Le vent s’est établi à 30 nœuds avec des rafales à 35 et cela a engendré des avaries diverses sur les voiles des concurrents en lice. Beaucoup de bateaux ont eu des problèmes avec leur spinnaker (spi). Cette voile, hissée à l’avant, permet d’exploiter au mieux le vent arrière. "Le spi est une voile instable, qui se débat et peut faire des nœuds, voire se déchirer," explique le directeur de course, François Séruzier, au service de presse de Cap Martinique.
À mi-parcours, la fatigue n’aide pas non plus les marins qui doivent être vigilants et un spi mal enroulé peut rapidement coûter des places au classement.
3 loups de mer solitaires en tête
Régis Vian fait partie des skippers dont le spi défectueux a ralenti la course. Dans la nuit du 26 avril, il a eu trois manœuvres difficiles. Elles lui ont coûté quelques milles, beaucoup d’énergie et 3 places en tête de course.
Le bilan comptable de cette journée n’est pas fameux. Je me laisse distancer par les gros devant, qui, eux, font parler les chevaux dans ces conditions, et derrière, pendant que je galère, ça revient fort.
Régis Vian
Ses fortunes de mer bénéficient au patron des solitaires, Paolo Mangione (Mon Bonheur À Moi).
Dans ce groupe ce samedi (27 avril), 3 bateaux se sont détachés : celui de Paolo Mangione (Mon Bonheur À Moi), Ludovic Gérard (Solenn pour Pure Océan) et Jean-François Hamon sur (Fête pour Aster). L’écart est tellement faible et les options de navigation similaires qu’ils peuvent se voir et converser.
Je n’ai pas l’impression de faire une transat, mais plutôt de régater dans une baie.
Jean-François Hamon de Fête pour Aster
La course en double très disputée
En double, Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez (Terre d’Enfants sur l’Atlantique) tirent le meilleur de leur Figaro 2. Les skippers ont profité des rafales nocturnes pour augmenter leur vitesse au détriment de leur sommeil, mais le sacrifice en valait la peine malgré quelques frayeurs.
"La couverture nuageuse et les grains omniprésents ont rendu la nuit très noire, surtout dans sa première partie". "On s’en remet au pilote, à tour de rôle on veille dehors au bon déroulement des surfs pendant que l’autre essaie de dormir… Ça a quand même avoiné !"
Les conditions météo, selon les options prises, ont constitué plusieurs groupes. Le premier, qui mène la course, est composé de 5 navires : Terre d'Enfants sur l'Atlantique, Ciel Bleu Ose, Give Me Five pour SNSM St Tropez, Foggy Dew pour Fop France, et Dessine-moi la High Tech.
Robert R. Jacobson et Calanach Mc D. Finlayson, naviguant pour SNSM La Trinité sous le nom de Plain Vanilla, ont été contraints de modifier leur trajectoire vers les Açores à cause d'une panne de safran irréparable en pleine mer. Ils prévoient d'atteindre l'archipel portugais d'ici dimanche.