La Valériane, gérée par la Fondation Partage et Vie, est devenue à Trinité, une "clinique spécialisée" dans la lutte contre l’obésité et la dénutrition. L’équipe médicale et paramédicale s’est renforcée et la direction a changé. Objectif : "remettre à flot l’établissement".
C’est en 1976 que cette maison de repos à l’origine a été créée. Puis, l’établissement a subi plusieurs transformations sur le plan juridique. Devenu centre de convalescence et de diététique en 1994, il s’est réorienté 5 ans après, vers les soins de suite et de réadaptation.
Reconnue d’utilité publique en avril 2001, l’année suivante, une unité de 10 places en hospitalisation de jour pour une prise en charge nutritionnelle, a ouvert ses portes aux enfants, aux adolescents et aux adultes atteints d’obésité.
Fréquentation en baisse
Mais "la fréquentation a fortement chuté ces 4 dernières années et encore plus l’an dernier en raison de la pandémie de COVID-19" affirme la nouvelle direction, d’où sa volonté de "développer une offre de soins innovante" et "remettre à flot l’établissement", afin de lui donner une nouvelle visibilité.
Ma feuille de route est de renforcer les partenariats de La Valériane sur le territoire antillais, garantir des prises en charge sécurisées pour tous les patients relevant de notre champ de compétences et développer aussi une offre de soins innovante.
J'ai également pour mission de coordonner et développer l'activité de la Fondation en Guadeloupe et Martinique où on gère actuellement, en plus de la clinique La Valériane, 4 Maisons de Retraite Médicalisées à Ducos, à Trinité, à Basse-Terre et à Gourbeyre.
La Valériane est aujourd’hui une clinique de réadaptation nutritionnelle dont la vocation est de prendre en charge médicalement les personnes atteintes d'obésité, celles devant ou ayant subi une opération de chirurgie bariatrique ou souffrant de dénutrition, et de les accompagner dans leur processus de guérison.
Une équipe multidisciplinaire
L'équipe compte plus d'une soixantaine de personnes dont des médecins (généralistes, rééducateurs, nutritionnistes, médecins du sport), des diététiciennes, des psychologues, des infirmiers, des aides-soignantes, des éducateurs d'activités physiques, des kinésithérapeutes...
Ils encadrent chaque jour une centaine de patients pour des troubles métaboliques et nutritionnels. Les parcours s’organisent en hospitalisation complète pour de la réadaptation nutritionnelle ou en hospitalisation de jour sur 12 mois, pour apprendre aux patients à gérer leur maladie au quotidien.
L’établissement dispose également sur place d’une pharmacie à usage interne, laquelle dessert également les deux EHPAD de la Fondation (à Trinité et à Ducos).
Des objectifs ambitieux
Dans les 5 ans à venir, avec la perspective de reconstruire la clinique, l’ensemble des équipes aspire à mieux accompagner les patients dans leur progrès en santé, en proposant :
- Des programmes d’éducation thérapeutique en nutrition plus variés ;
- Un accompagnement renforcé pré et post chirurgie bariatrique ;
- Un développement des prises en charge de la dénutrition ;
- Un développement des prises en charge des maladies métaboliques ;
- Une concrétisation d’actions communes avec le CHUM.
- La création de réseaux pour travailler entre professionnels de santé sur toutes ces questions et être au plus près des patients.
En attendant, le Directeur Général de la Fondation Partage et Vie, (Dominique Monneron) visite cette semaine les établissements de Guadeloupe et de Martinique (EHPAD Beauséjour, EHPAD Marie-Olga ANCET et la clinique La Valériane) "afin de réaffirmer sa confiance aux équipes sur place et faire un point sur des chantiers en cours".
L'ancienne direction défend sa gestion
L'ancienne direction de l'établissement par le biais de Jean-Louis Moty, tient à défendre son bilan en rappelant le contexte de l'époque.
Nous pouvons louer la volonté de cette nouvelle direction et son engouement. Gardons malgré tout à l'esprit que cette structure a dans le passé été gérée par une ancienne équipe qui a laissé un établissement avec un prix de journée négocié, qui était celui de 2013. Après sept années de baisses consécutives.
Un projet de restructuration de la cuisine et un permis de construire préparé en 2019.
Des réfections de chambres entreprises sur les budgets de la structure depuis plus de trois ans.
Justement pour enrayer cette baisse de la fréquentation. Du fait de l'insalubrité des chambres.
Des demandes d'augmentations de salaires des médecins obtenues en 2019. Alors quelles avaient été formulées depuis plus de trois ans.
Un terrain de trois hectares, pour la reconstruction du site, pour l'Euro symbolique...
Il serait humble et respectueux de reconnaître le travail et le chemin frayé. S'accaparer de la gloire c'est peut être un biais de communication. Soyons être professionnel dans le message que l'on veut faire passer.
Mais surtout pensons aux équipes qui se sont données et continuent à s'investir. Et à la population qui nous témoigne chaque jour de sa confiance et nous remercie pour leur prise en soin.
Sachant là également le reconnaître.
Jean-Louis Moty, ancien membre de l'équipe du C.S.S.R (Centre de Soins de Suite et de Réadaptation) La Valériane