Depuis l'évacuation de leur logement au quartier Beaufond aux Trois-Îlets hier (lundi 18 décembre), le quotidien de 11 familles est en suspens.
Des fissures avaient commencé à apparaître depuis le mercredi 13 décembre, le phénomène s'est accentué les jours suivants. La municipalité redoutait un glissement de terrain d'envergure.
Nous avons dû mettre en place une procédure d'évacuation. La priorité était de mettre à l’abri notre population. Il fallait également mettre ce périmètre de sécurité en place.
Première adjointe de la ville des Trois-ÎletsInterrogée par Pédro Monnerville
Cinq logements sur les onze évacués ne sont plus habitables, car fissurées et fragilisées par l'instabilité du terrain.
La route qui dessert le quartier présente également des fissures importantes. La municipalité craint que "tout un pan de falaise s'effondre". La circulation dans le secteur est interdite.
L'origine du glissement de terrain n'est pas encore déterminée, mais selon les premières hypothèses émises par le BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Martinique, la mauvaise qualité du terrain issue de l'érosion naturelle du site et les précipitations abondantes antérieures mal évacuées, auraient déstabilisé le sous-sol. Mais les investigations ne font que commencer...
La municipalité à pied d'œuvre pour reloger les familles
Il s'agit de trouver rapidement des logements d'urgence. Dès hier soir (18 décembre), les propriétaires d'un hôtel de la commune ont hébergé gracieusement deux familles qui avaient besoin d'un toit d'urgence. D'autres sinistrés ont été relogés chez des membres de leur famille. Dix-sept personnes seraient concernées. "Le CCAS est sur la brèche, tous les sinistrés seront relogés, des logements d'urgences seront réactivés" nous indique la mairie. Selon les sinistrés contactés, "des solutions seront proposées dans la journée".
Des habitants sous le choc et solidaires
C'est un véritable traumatisme pour les habitants qui ont dû quitter leur logement précipitamment en fin de journée hier (18 décembre).
Ce mardi matin, certains sont retournés sur place pour récupérer des effets personnels. Dans ce quartier des professionnels, comme une assistante maternelle, une miellerie et une spécialiste de l'immobilier, sont implantées. Leur activité est désormais à l'arrêt.
Pour les autres, il s'agit d'une maison de famille qui s'est transmise de génération en génération.
La solidarité s'organise entre sinistrés. Certains ont aidé ceux qui voulaient emporter des biens volumineux. Selon nos informations, les maisons seraient toutes assurées.