Une sucrerie du XVIIe siècle totalement restaurée, avec un ancien moulin, des chaudières, des pains de sucre. Cette habitation fait partie des premières de l’île. Le lieu est atypique, de toute beauté. De la vieille pierre, des couleurs qui explosent... le contraste détonne.
On ne s’est pas contenté de mettre des tableaux uniquement au mur mais, on les a mis à l’intérieur des chaudières. On les a mis dans les moulins, on les a incrustés un petit peu à l’intérieur même de cet univers-là. On a voulu justement faire une espèce de contraste avec les artistes, donc Julie Bessart, Claude Cauquil et Ricardo Ozier-Lafontaine qui sont trois styles complètement différents comme s’il s’agissait de fédérer tout ce monde ensemble et faire une exposition qui donne cela aujourd’hui c’est-à-dire un lieu magnifique qui sublime déjà l’endroit dans un premier temps et qui met en valeur les œuvres qui sont exposées.
Michel Fayad, le commissaire de l'exposition
Cette sucrerie date précisément de 1690. Elle fabriquait jadis du pur jus de canne pour produire du tafia. Un lieu longtemps laissé à l’abandon au point de disparaître sous d’épais amas de terre.
À l’origine du rhum, il y avait aussi du sucre et ces sucreries n’ont pas été exposées. Nous avons pris l’initiative de les mettre en avant aussi, parce que nous avons envie de raconter notre histoire. Nous avons envie de raconter et de faire voir notre patrimoine. Nous avons à restaurer, à rétablir et à authentifier en faisant cas de toutes les souffrances, les misères, les insurrections, les révoltes, les libertés qu’il y a eu autour de ça. Aujourd’hui, je pense que petit à petit on va vers ça, parce que le Martinique n’est pas seulement une nature. La Martinique, ce sont aussi des hommes et une culture.
Un lieu chargé d'histoire dans lequel Claude Cauquil, notamment, a choisi de montrer des visages des portraits des symboles contemporains.