Un comité de suivi pour les intempéries a été installé à la sous-préfecture de Trinité, vendredi (15 janvier 2021). L'Etat, Cap Nord, les assureurs et les associations de sinistrés étaient présents. Ce comité de suivi permettra de finaliser les dossiers d’indemnisation.
Fonds Saint-Jacques n'est plus qu'un quartier fantôme. Les habitations situées de part et d'autre, de la RN1, sont désormais inoccupées. Six maisons et un immeuble sont laissés à l'abandon. Les intempéries de novembre 2020, ont causé des dégâts considérables. La route a totalement disparu.
Louis Philippe Birba possédait deux villas. L'une d'elles hébergeait une crèche. Ce propriétaire a tout perdu.
On aurait dit un tremblement de terre, un séisme. Le sol s'est soulevé. Toute la maison, tous les murs se sont brisés.
Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Lors de ses visites à Fonds Saint-Jacques, Louis Phillipe Birba a constaté l'apparition de nouvelles fissures sur les murs et dans le sol.
Le carrelage n'était pas fissuré, à cet endroit. Oui, le sol bouge toujours. On aurait dit que la mer est tout près, alors qu'en réalité, elle n'est pas toute proche. Mais, il y a des crevasses successives et les arbres ont glissé vers la mer. On attend du BRGM, un rapport concret, puisque les assurances ne remboursent que les murs.
Un comité de suivi a été installé. Il permettra d'effectuer des études de sol, indispensables pour les dossiers d'indemnisation des sinistrés. Nicolas Onimus, sous-préfet:
Pour les maisons qui ne sont pas encore touchées mais dont le terrain a beaucoup bougé ou risque encore de bouger, les assurances demandent des études de sol complémentaires. L'un des travaux de ce comité de suivi, c'est d'identifier comment on va pouvoir intervenir, pour faire ses études de sol complémentaires.
Le comité de suivi pour les intempéries devrait se réunir tous les quinze jours. Mais pour les sinistrés, le bout du tunnel est encore loin. Agnès Lery, présidente de l'association des sinistrés samaritains :
On attend, parce-que le temps joue contre nous. On a le temps de l'indemnisation. On est également sous le coup de l'arrêté péril et on ne sait pas quand on va pouvoir réintégrer nos maisons, ou pas. Et puis, il y a le temps climatique. La saison cyclonique arrive à grands pas. Donc, on est dans une incertitude qui demeure. La situation évolue. Aujourd'hui, on n'a pas de mesure, on n'a pas de retour des services de l'Etat, pour savoir si cette situation est irréversible ou pas. Ca crée une grande inquiétude auprès des sinistrés.
Dans le Nord Atlantique de la Martinique, on dénombre plus de 400 sinistrés des intempéries.