Un hommage musical à Edith Lefel, l'inoubliable chanteuse guyano-martiniquaise

La diva Édith Lefel, "la petite fée", l'une des plus belles voix du zouk est à l’honneur. Vingt-et-un ans après sa mort prématurée le 20 janvier 2003, elle reste une icône gravée à tout jamais dans les mémoires. Une initiative de Tony Chasseur et Gilles Voyer. 5 chanteuses lui rendent hommage sur la scène de l’Atrium à Fort-de-France le vendredi 27 septembre 2024 à 19h30.

Cette année, Édith Lefel aurait eu 61 ans. L'artiste est décédée le 20 janvier 2003, en pleine force de l’âge à 39 ans. La nouvelle a secoué, sa famille, la communauté, ses admirateurs. Celle que l'on surnommait "La petite fée" est passée de vie à trépas après un malaise cardiaque en région parisienne, laissant un riche héritage.

Cinq chanteuses sur scène 

Pour les concepteurs, ce moment de partage remet en lumière à la fois l’artiste inoubliable et ses chansons, devenues patrimoniales. Cinq femmes sont présentes pour la circonstance.

Cindy Marthely, choriste et chanteuse, la fille de Jean-Philippe Marthély est de plus en plus sollicitée ici et ailleurs pour ses qualités indéniables sur le plan vocal.

Claudine Pennont a baigné très tôt dans le chant choral grâce à sa mère. Choriste et chanteuse, elle évolue dans plusieurs formations. Ayant fait études de musicologie, elle assure la transmission au niveau de l’Éducation nationale.

Raymonia Moco, chanteuse et choriste aux multiples registres : Zouk, gospel, soul, jazz, traditionnel antillais... elle évolue sur scène avec des artistes internationaux. Valeur sûre, elle a travaillé avec le regretté Jacob Desvarieux.

Loriane Zacharie, prix SACEM de la révélation de l’année en 2008, on retrouve des similitudes avec Edith. Elle se fait remarquer jeune au Sermac et intègre le groupe Panach avec Guy-Marc Vadeleux et David Rodap. Elle travaille avec de nombreux artistes, sur des projets variés.

Demwazel Dys, artiste prometteuse, Gladys Dubois fait partie de cette génération qui propose des concepts éclectiques mêlant intimement tradition et modernité, à travers le zouk, le tambour, la musique des mornes, le bèlè et les variétés internationales.

Gilles Voyer concepteur de Edith Lefel inoubliable ©Daniel BETIS

Edith Lefel entre la Guyane et la Martinique 

Monument de la chanson avec des titres indémodables "Lanmou", "La klé", "La siren", "Si seulement", la chanteuse a vu le jour à Cayenne le 17 novembre 1963 d’une mère Guyanaise et d’un père Martiniquais, un mélomane exerçant le métier de météorologue.

La petite reine Édith, (nom donné par ses parents en souvenir du cyclone du même nom), a été bercée dès sa prime enfance en Guyane et une partie de son adolescence en Martinique, par les musiques de Charles Aznavour, de Jacques Brel et d’Edith Piaf.

Un parcours fulgurant 

Elle traverse une épopée de groupes folk par l’intermédiaire de son grand frère Laurent, guitariste. Puis intègre, la Maafia, groupe de l’ancien batteur des Léopards, Jean-Michel Cabrimol.

Son talent, sa tessiture, son charisme, sa voix douce sucrée et jazzy ne laissent pas insensibles. Elle est sollicitée de toute part, notamment par Malavoi en 1986 comme choriste.

Edith Lefel en solo avec le groupe Malavoi éla Siren" de Loulou Boislaville arragée par Paulo Rosine ©Malavoi

Très vite, la voix Édith Lefel s'impose dans le monde du zouk et devient une référence incontournable. Sa simplicité, son humilité, sa vision du monde en plus de ses talents musicaux font d’elle une immense artiste qui caracole les succès.

Prix Sacem en 1992 de meilleure chanteuse, elle remplit l’Olympia en 1996 et est faite Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 2000. Elle est à jamais une icône gravée dans le cœur de tous les pays qu’elle a traversé.

Elle a travaillé avec d'innombrables artistes dont Jean-Jacques Goldman. La suite on la connaît, elle meurt à 39 ans.

Le documentaire hommage à Edith Lefel diffusé sur RFO en 2003

Le documentaire hommage en 2003 ©Martinique la 1ère

Le spectacle est prévu le vendredi 27 septembre 2024 à l'Atrium, Salle Aimé Césaire à 19h30.