Les compositions de Paulo Rosine avec le groupe Malavoi n'ont pas pas fini de bercer le public d'ici et d'ailleurs. Un hommage lui est rendu au Lamentin, sa ville natale, ce vendredi 27 janvier 2023, à la médiathèque, lors d'une rencontre culturelle baptisée "Paroles d’Artistes : Les Mémoires".
Des souvenirs...
Au menu, des expositions, des témoignages, un diaporama, ainsi que des prestations musicales avec Gilles Rosine au piano et Joëlle Vielet au chant.
Cette idée de Marie-France Toul de la bibliothèque territoriale, se poursuivra le jeudi 2 février à l'Université des Antilles, puis le vendredi 3 février à l'office municipal de la culture du Robert.
Qui était Paulo ?
Né le 26 janvier 1948 au Lamentin dans une famille dont la plupart des membres s’intéresse à la musique, Paul Rosine pose ses doigts sur un piano dès l’âge de 12 ans.
Son père, Emmanuel Rosine, lui a donné le goût de la musique traditionnelle en particulier avec son violon. Un papa musicien qui a aussi fait partie du groupe "Art et Folklore" d’Alexandre Nestoret, l’un des pères fondateurs du ballet martiniquais de l’époque.
Un musicien doué
L’attrait artistique de Paulo Rosine connait un tournant quand sa famille déménage vers la cité Debriand à Fort-de-France en 1963. L’une de ses tantes lui offre son premier piano "Gaveau" (marque renommée fondée à Paris en 1847). L'homme est doué, car il travaille seul son instrument. Arrivé au lycée Schoelcher, il décroche brillamment son Bac et poursuit ses études de droit à l’Institut Vizioz.
Surveillant au Séminaire Collège de Fort-de-France, il est ensuite engagé à la préfecture de Martinique en 1973, comme chef de service du bureau du contrôle de la légalité des actes des collectivités.
Rencontre décisive avec Malavoi
La carrière de Paulo débute avec l’orchestre "Jeunesse Étudiante Chrétienne" (JEC) de Fort-de-France. Le musicien rencontre très tôt des artistes comme Marius Cultier, Bibi Louison, Alex Bernard, ou le violoniste Mano Césaire…avec qui il fera la suite de son parcours au sein du groupe Malavoi.
Entretemps il transite dans des formations telles que "Les Contestataires" avec Henri Guédon, ainsi que le "Conjunto Moderno" aux côtés de Roger Jaffory, Henri Pastel, Alex Bernard à la contrebasse et Emmanuel Césaire, vers la fin des années 60.
La suite on la connaît, en 1974, Paulo intègre définitivement Malavoi, dont on connait le palmarès, avec entre autres, Mano Césaire, Jean-Paul Soïme, Christian de Négri...Puis il sera le chef d’orchestre jusqu’à sa mort, le 31 janvier 1993.
Son œuvre colossale, ses arrangements fulgurants, laissent une empreinte indélébile dans le patrimoine musical martiniquais.