Une banderole sur la mairie de Fort-de-France pour réclamer la libération du journaliste martiniquais Olivier Dubois

La banderole à l'effigie d'Olivier Dubois avec participants.
Comme dans une dizaine de villes de France et du Mali, la Martinique a participé à la "Campagne des villes" afin de dénoncer la captivité du journaliste martiniquais Olivier Dubois. Une banderole a été installée sur la façade de la mairie de Fort-de-France.

8 avril 2021 - 8 octobre 2021, cela fait 6 mois que le journaliste martiniquais Olivier Dubois est retenu captif par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GNIM), une coalition de groupes armés affiliée à Al Quaida.

La "Campagne des villes" pour Olivier Dubois


En Martinique et dans une dizaine d'autres villes à travers la France et au Mali, cette journée a été marquée avec une "Campagne des villes". 

Un rassemblement s'est tenu sur le parvis de la Mairie de Fort-de-France en présence de sa famille, des membres du Club Presse, de Reporter Sans Frontières (RSF), de l'ONG de la défense de la liberté de la presse et de son comité de soutien.

 

Des membres de sa famille, du Club Presse Martinique, de Reporter Sans Frontières (RSF), de l'ONG de la défense de la liberté de la presse et de son comité de soutien étaient présents.

 

La compagne et mère des enfants d'Olivier Dubois, n'était pas présente, mais elle a adressé un discours audio sur la personnalité et le travail du journaliste qui collaborait avec plusieurs médias dont le journal Libération.

 

Déborah Al Hawi Al Masri

 

 

Je voudrais tous vous remercier d'être là aujourd'hui pour soutenir Olivier. C'est très touchant de vous savoir tous réunis surtout que la plupart des personnes présentes ne le connaissent pas. 

 

Mais avant de vous parler de sa situation, j'aimerais d'abord vous parler de lui. Olivier est le genre de personne qui marque s'il croise votre chemin.

 

Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai reçu un message sur Twitter d'un habitant du Yémen qui avait rencontré Olivier en 2010. Ce Monsieur, une décennie plus tard, se souvenait parfaitement d'Olivier et des moments qu'ils ont passé ensemble.

 

Olivier marque les esprits par la personne qu'il est. Un homme intègre, entier et généreux. C'est un voyageur, un bon vivant, mais c'est surtout un rock, s'il fait partie de votre vie.

 

S'asseoir à sa table, c'est être assuré d'entrer dans une discussion passionnante jusqu'à très tard. L'appeler pour un service, c'est l'assurance de le voir débarquer à la rescousse. Et le regarder vivre, c'est un rappel d'humanité.

 

Toutes ces qualités font de lui un excellent journaliste. On ne peut pas exceller dans ce domaine, s'il n'y a pas cette passion de la découverte et de la transmission et cela se sent lorsqu'on lit son travail.

 

Écrire sur le Sahel n'est pas une chose facile. On ne peut pas improviser. C'est une belle région avec une situation complexe qui ne s'écrit pas de son canapé. Elle peut se comprendre et s'écrire qu'en étudiant beaucoup, qu'en tissant des liens, et en allant à la rencontre des gens.

C'est ce qu'à toujours fait Olivier et c'est pour cette raison que son travail est estimé. Et c'est pour ces mêmes raisons qu'Olivier s'est rendu à Gao en avril dernier.

 

Mais je vous rassure, nous avons espoir. Olivier est résilient. Il connaît la région, ses traditions. Il a déjà écrit sur des prises d'otages.

Nous avons que les conditions de captivité sont rudes, mais nous nous devons de garder confiance en lui intact. C'est l'homme le plus fort que je connaisse. Il a toutes les capacités physiques pour supporter ce dur quotidien.

 

Le plus violent pour lui est d'être loin de ses enfants et de ceux qu'il aime. Pour nous, la partie la plus dure de ces six derniers mois, c'est de ne pas avoir de nouvelle de lui. Nous essayons de lui donner des nôtres à travers nos interventions dans les médias et à la radio.

 

Des ex-otages ont pu le confier, quelques fois, des nouvelles leur parviennent. S'il a écho de la mobilisation qui se tient aujourd'hui à Fort-de-France, je sais qu'il sera extrêmement touché. Car qu'importe le coin du monde où il est, il est et resta toujours attaché à la Martinique. 

Déborah Al Hawi Al Masri, la compagne et mère des enfants d'Olivier Dubois


Plusieurs personnes, dont sa famille, des membres du Club Presse Martinique ou le maire de Fort-de-France ont pris la parole. 

 

Barbara Dubois, la cousine du journaliste otage.

 

 

Débora Amboisine, la présidente du Club Presse Martinique.

 

 

Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France.

 


Puis une banderole à l'effigie d'Olivier Dubois, installée sur la façade de la mairie, a été inaugurée. 

 

Une banderole pour réclamer la libération du journaliste martiniquais a été installé sur la mairie de Fort-de-France, le chef lieu de Martinique.

 

Olivier Dubois est à ce jour le seul ressortissant français connu, retenu en otage dans le monde.