L'appel à l'aide de Maurana n'est pas passé inaperçu sur Tik Tok où l'adolescente a posté sa vidéo, afin d'exprimer sa souffrance au quotidien. Elle affirme être victime de harcèlement depuis plusieurs années au collège Belle étoile de Saint-Joseph, de la part de certains élèves.
En souffrance depuis la 6e
Maurana, aujourd'hui en 3e, prétend vivre ces railleries depuis la classe de 6e, de moqueries de plus en plus violentes, pire encore, la jeune fille estime que toute sa classe serait maintenant contre elle.
C'est donc avec la boule au ventre qu'elle va en cours, redoutant même des actes malveillants. Certains lui enverraient des boulettes de papier en lui disant qu'elle sent mauvais affirme-t-elle encore. Elle aurait même pensé mettre fin à ses jours.
Je n'en pouvais plus, j'ai décidé de demander de l'aide sur Tik Tok pour que cela cesse. Pour moi il est hors de questions de changer de collège. Ce n'est pas moi qui harcèle.
Maurana
Une maman surprise et en colère
C'est aussi sur les réseaux sociaux que la mère de l'enfant a découvert le malaise. Elle a tout de suite réagi en portant plainte à la gendarmerie, car selon elle, "l'établissement n'a rien mis en place pour protéger sa fille". Elle aurait déjà signalé des faits malveillants à l'encontre de sa fille quand elle était en 5e, plainte à l'appui.
Ma fille doit être respectée, elle n'est pas méchante, elle vit dans un monde féerique. Elle ne mérite pas ça. Heureusement qu'elle n'est pas passée à l'acte (...). Il faut que les coupables soient punis ; ce n'est pas normal.
Corinne , la maman de Maurana
La communauté scolaire réagit
La direction de l'établissement a donné l'alerte au rectorat dès la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux indique l'académie, sans préciser pour l'instant si des actions ont été menées en amont de cette révélation.
Dès le samedi 18 novembre la cheffe d'établissement dit avoir mis un dispositif en place :
- Point de situation avec son équipe sur ce qui a été fait les 3 années précédentes ;
- Prise de contact avec la famille ;
- Rencontre avec la famille et l'élève dans l'établissement le samedi matin ;
- Dépôt de plainte en gendarmerie effectué par les parents.
Lundi 20 novembre, d'autres actions sont prévues :
- Entretiens avec les différents protagonistes et leur famille ;
- Intervention de l'équipe santé sociale auprès de la jeune victime ;
- Intervention de l'EMS avec l'infirmière du collège dans la classe concernée :
- Suivi de la situation par la cellule harcèlement du rectorat et soutien aux actions de l'établissement.
Appel à la mobilisation
Quant à la mère de Maurana, elle souhaite par une action symbolique dire" Non au harcèlement", estimant que l'éducation nationale n'a pas pris conscience assez tôt de la détresse de sa fille.
Corinne appelle ceux qui se sentent concernés, à se rendre vêtus de blanc devant le collège ce lundi 20 novembre au matin. L'initiative est relayée sur les réseaux sociaux par l'artiste Daddy Pleen.