Si le permis de construire délivré par la mairie est conforme, en revanche les contestataires déplorent "un défrichement de grande envergure" dans un espace boisé, près d’une zone classée ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique) selon l’Office National des Forêts.
Les gros travaux sont déjà engagés comme ont pu le constater sur place les écologistes de l’Assaupamar.Comment un tel crime écologique a-t-il pu se faire sans réaction de la ville de Schoelcher, qui a un pouvoir de police sur son territoire ?
Sans tomber dans le procès d’intention, on peut légitimement s’interroger sur cette passivité au regard de l’ampleur des dégâts !
Nous trouvons cela déplorable et nous faisons appelle à l’Etat (…).
Le pire dans tout cela, c’est qu’il y a eu une autorisation pour 13 logements, or aujourd’hui, l’aménagement concerne 26 lots, donc c’est une escroquerie en bande organisée, parce-qu’ils iront demander des modifications de permis par la suite, mais ce n’est pas affiché.
Nous ne sommes pas dupes et c’est pour cela que nous avons décidé de passer à l’action.
Pour sa part, Franck Sainte-Rose-Rosemond, chef de file des Ateliers Schoelchérois considère que "la première faute est une faute politique".
C'est celle d'une municipalité qui "vend" les derniers espaces verts de sa ville.
Je plaide depuis 2018 pour une révision du PLU (Plan Local d'Urbanisme) qui limite les nouvelles constructions dans les hauteurs de Schoelcher, en privilégiant la rénovation urbaine dans un bourg et des quartiers qui se meurent, lesquels comptent de nombreux terrains et édifices à l'abandon.
L’ONF s’étonne après deux alertes au promoteur
De son côté, l’Office National des Forêts en charge entre autres, de la protection de la faune, de la flore, de la préservation du patrimoine foncier public et des paysages, confirme que deux procès-verbaux ont déjà été dressés, constatant que le promoteur "est allé au-delà de sa zone de défrichement". La justice a donc été saisie par l’ONF, ce qui pourrait coûter cher à la société concernée si cette dernière n’a pas respecté l’arrêté préfectoral, car le défrichement sans autorisation est un délit.
Le contrevenant encourt une amende de 150 euros par mètre carré de bois défriché, jusqu’à l’obligation de reconstituer l’état boisé du terrain.