Une nouvelle controverse se développe sur les campus de l’Université des Antilles, entre les partisans de son éclatement et ceux qui s’y opposent. Un vieux débat qui resurgit à la faveur d’une récente décision controversée de son président.
Où va l'Université des Antilles ? Faut-il craindre la scission d’une petite université en deux micro-universités, comme celle de Guyane ? Les dirigeants du campus de Martinique expriment régulièrement des divergences avec la présidence basée en Guadeloupe. Cette fois, elles portent sur la répartition de la masse salariale entre les deux pôles. Celui de Martinique risque de se retrouver désavantagé par rapport à celui de Guadeloupe.
Il y a deux lectures de cet énième conflit à l’Université des Antilles. D’abord, une lecture comptable, celle du président. Les étudiants étant plus nombreux en Guadeloupe, il affecte les deux tiers de la masse salariale aux campus de Fouillole et de Camp Jacob. Celui de Schoelcher doit se contenter du tiers seulement de ces ressources. Imparable, sur le plan purement statistique.
Les contradicteurs du président ont une deuxième lecture, pédagogique. Ils déplorent le poids plus important donné à la faculté des sciences, essentiellement basée en Guadeloupe, par rapport à la faculté des lettres, historiquement implantée en Martinique. À noter que ces deux facultés ont chacune une antenne dans l’autre pôle. Les sciences étant mieux valorisées que les lettres, leur quote-part dans la ventilation du budget est donc plus forte.
Il y a une troisième lecture, politique. La volonté de créer une université de plein exercice en Guadeloupe est clairement affichée par ceux qui poussent le président de l’UA. Tous les universitaires et politiques guadeloupéens ne sont pas de cet avis, cependant. Ils savent que nous risquons le naufrage de la recherche et de l’excellence de l’éducation si notre université disparaît.
Pourtant, les vents contraires n’ont jamais été aussi forts. L’heure est au repli sur soi, à l’enfermement, chez certains. Les partisans de cette formule n’osent pas l’avouer. Ils agissent en catimini, anba fèy. Pourtant, il n’est pas plus honorable que d’afficher sa couleur, de porter haut ses convictions. Ceux qui veulent une université guadeloupéenne n’ont qu’à la dire clairement, qu’on en finisse.
Ils pourraient s’inspirer du grand poète et militant guadeloupéen Sonny Rupaire. Il écrivait : "Jik a ki tan nou ké makayé migan lasa ?". Quand donc cesserons-nous ces grenouillages ?
Il y a deux lectures de cet énième conflit à l’Université des Antilles. D’abord, une lecture comptable, celle du président. Les étudiants étant plus nombreux en Guadeloupe, il affecte les deux tiers de la masse salariale aux campus de Fouillole et de Camp Jacob. Celui de Schoelcher doit se contenter du tiers seulement de ces ressources. Imparable, sur le plan purement statistique.
Une répartition comptable absurde du budget
Les contradicteurs du président ont une deuxième lecture, pédagogique. Ils déplorent le poids plus important donné à la faculté des sciences, essentiellement basée en Guadeloupe, par rapport à la faculté des lettres, historiquement implantée en Martinique. À noter que ces deux facultés ont chacune une antenne dans l’autre pôle. Les sciences étant mieux valorisées que les lettres, leur quote-part dans la ventilation du budget est donc plus forte.
Il y a une troisième lecture, politique. La volonté de créer une université de plein exercice en Guadeloupe est clairement affichée par ceux qui poussent le président de l’UA. Tous les universitaires et politiques guadeloupéens ne sont pas de cet avis, cependant. Ils savent que nous risquons le naufrage de la recherche et de l’excellence de l’éducation si notre université disparaît.
Une volonté de scission mal comprise
Pourtant, les vents contraires n’ont jamais été aussi forts. L’heure est au repli sur soi, à l’enfermement, chez certains. Les partisans de cette formule n’osent pas l’avouer. Ils agissent en catimini, anba fèy. Pourtant, il n’est pas plus honorable que d’afficher sa couleur, de porter haut ses convictions. Ceux qui veulent une université guadeloupéenne n’ont qu’à la dire clairement, qu’on en finisse.
Ils pourraient s’inspirer du grand poète et militant guadeloupéen Sonny Rupaire. Il écrivait : "Jik a ki tan nou ké makayé migan lasa ?". Quand donc cesserons-nous ces grenouillages ?