Vœux 2025 : Alfred Marie-Jeanne souhaite un référendum sur l’indépendance de la Martinique

N’étant plus aux affaires depuis juin 2021, c’est via les réseaux sociaux qu’Alfred Marie-Jeanne a posté le 31 décembre dernier, ses vœux pour 2025. L’ex-président de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) fait d’abord le constat d'"un monde en turbulences inquiétantes", avant de délivrer un message volontairement politique à la population.

"Un référendum d'auto-détermination"

Chers compatriotes, l'heure n'est plus seulement aux discours, l’heure est à l'action, pour que demain nous soyons à nouveau fiers d'être martiniquais. Il vous a été proposé un référendum pour valider l'article 73 (…). On a refusé l'article 74 qui permettait plus de responsabilités. Pour 2025, j'appelle à un nouveau référendum d'auto-détermination.

Alfred Marie-Jeanne

Face à une partie de la gauche incarnée par la majorité autonomiste de la CTM laquelle souhaite plus de responsabilités locales, les organisations patriotiques expriment de leur côté avec de plus en plus de frénésie, leur volonté de s’affranchir de la France afin de se démarquer.

Mais ce serpent de mer n’est pas l’apanage des séparatistes martiniquais, puisque dans d’autres territoires ultramarins, en Guadeloupe ou en Nouvelle Calédonie par exemple, les partisans de cette option statutaire restent minoritaires à ce jour.

Des vœux politisés

C’est dans ce contexte que l’ancien député-maire et aussi ex-président de Région, a opportunément donné un caractère politique à la formulation de ses vœux, même s’il faut reconnaître qu’Alfred Marie-Jeanne n’a jamais gardé son drapeau d’indépendantiste dans sa poche.

Je souhaite sincèrement que nous arrêtions de tergiverser. Je souhaite que nous osions avancer vers plus de responsabilités et plus de dignité pour notre Martinique. Ayons l'audace de nous révolter sans autodestruction, parions sur la rébellion sans division, en acceptant la contradiction.

A. Marie-Jeanne

Pour conclure sa déclaration, le retraité de l’éducation nationale toujours leader du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) qui a fêté ses 88 ans le 15 novembre dernier, ajoute : "man la épi zot jik bout (je suis là avec vous jusqu’au bout), car le militant de la Cause martiniquaise ne se lasse pas de militer".