Où va la Fédération Socialiste de Martinique ?

Militants de la Fédération Socialiste de Martinique (novembre 2016)
Après un calendrier électoral fourni depuis 2015, les rendez-vous électoraux vont se calmer après les sénatoriales du 24 septembre prochain. Suite à la "débâcle" de la dernière présidentielle et des législatives, la remise en question est indispensable pour la Fédération Socialiste de Martinique.
Les socialistes de Martinique savent qu’ils ont fort à faire pour tenter de retrouver un peu d'audience dès les premiers jours de septembre. Ils préparent la traditionnelle "Université des Mornes", prévue en novembre prochain. Puis, le congrès fédéral et le congrès national au mois de février 2018. Quelques semaines pour proposer un nouveau discours aux 325 membres à jour de leur cotisation (nombre officiel de l’antenne locale des socialistes, sur les 604 membres recensés).

Des socialistes de moins en moins visibles ? 


Les socialistes de toutes les régions de France sont encore sonnés par les défaites successives à la présidentielle puis aux législatives. Il ne fait aucun doute que plus rien ne va ici, comme dans d'autres sections socialistes de France.

En Martinique, "les militants à la rose" sont peu visibles. Quelques figures émergent tout de même, tel que le député européen Louis-Joseph Manscour, Raphaël Vaugirard candidat malheureux à la législative dans la première circonscription (centre atlantique), le secrétaire fédéral Frédéric Beret, en poste depuis 2012. 
Il y a également deux femmes bien présentes sur les médias durant les dernières campagnes, Catherine Neris, l’ancienne députée européenne et la jeune Béatrice Bellay, dont la pertinence fut remarquable. Sans oublier les deux personnalités trinitéennes, Frédéric Buval maire de Trinité et Patricia Tell conseillère territoriale d’opposition. Tous deux en marge du parti, depuis décembre 2015. Vont-ils, un jour, revenir à la maison ? Peut-on toujours dire que Trinité est une ville socialiste ?

Quels sont les enjeux pour la FSM ?


La question du renouvellement est un passage obligé. Il faudra trouver de nouveaux visages, de nouveaux noms. Les socialistes de Martinique en ont-ils dans leurs fichiers ? Quel est le discours ? Sur quels thèmes peuvent-ils attirer l'attention ? En coulisse, des militants affirment la nécessité de dégager des projets, des stratégies, pour être force de proposition et répondre à une population en souffrance, et de plus en plus éloignée de la politique. Une population surtout désabusée et qui boude de plus en plus les urnes.

Les socialistes au niveau national et local savent que pour espérer exister, il faudra donner un sens aux actions qu’ils pourraient proposer. Ils devront aussi apprendre à se faire entendre, sur l’échiquier politique de la Martinique, face aux grandes forces politiques locales que sont le MIM, le PPM, et leurs alliés.