Il permettra également de renforcer la préservation et la résilience du littoral, de promouvoir les métiers de mer, d’aider les secteurs du tourisme et de la recherche et de mieux diffuser la culture maritime.
10 % de la diversité mondiale des espèces marines en Outre-mer
Le patrimoine marin de la France est l'un des plus importants de la planète. Présente dans tous les océans (sauf l’Arctique), elle est le 2e espace maritime international, grâce aux territoires ultramarins. 10 % des récifs coralliens et 20 % des atolls de la planète sont en effet localisés dans les eaux françaises. Près de 10 % de la diversité mondiale des espèces marines est présente en Outre-mer.
Au-delà des mesures transversales applicables à l’ensemble des entreprises, comme "la baisse des impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an", deux volets du plan sont exclusivement maritimes et pilotés par le ministère de la mer.
→ La transformation durable des ports :
Principales portes d’entrée des marchandises sur le territoire national, ces infrastructures essentielles doivent engager une mutation profonde pour être compétitives, tout en respectant l’environnement. Il s’agit donc d’atteindre un triple objectif, environnemental, économique et social.
→ Le renforcement d’un modèle de pêche et d’aquaculture durable :
Le ministère de la Mer accompagnera tous les maillons des filières pêche et aquaculture pour renforcer la sécurité alimentaire des Français, en préservant les ressources.
Des objectifs dans un "cadre durable"
Le ministère de la mer "animera" également ce "plan France relance", en inscrivant ses objectifs dans un "cadre durable" :
- La préservation de l’environnement marin, pour "accroître les moyens de la politique des aires marines protégées, améliorer le cadre de vie et celui des activités économiques sur le littoral, en agissant sur la qualité des eaux, la restauration de milieux naturels et la résilience des zones côtières face au changement climatique".
- Le soutien de l'innovation, pour le "maintien de la compétitivité des filières des industries et services de la mer (...). Ces industries seront également concernées par la décarbonation des activités" (...).
L'océan et le tourisme
Les mesures générales sur le tourisme durable (...) concerneront bien sûr le tourisme littoral, pour en accroître la résilience et développer son rôle dans la relation entre les français et la mer.
L’appui du plan de relance à la recherche contribuera à développer l’expertise scientifique sur l’océan, fondamentale pour éclairer la politique maritime et environnementale de la France.
Le ministère précise en outre, qu'il portera "une grande attention au développement de formations tournées vers les métiers d’avenir du maritime, pour renforcer l’attractivité des filières porteuses d'emplois".
Annick Girardin, la ministre de la mer, (ex ministre des Outre-mer) annonce qu'elle recensera au cours des prochaines semaines, "les projets prioritaires permettant une relance maritime inclusive et décarbonée", en s’appuyant sur les collectivités et les acteurs socioprofessionnels, avec le concours des services déconcentrés de l’État dans les territoires.
"L’organisation de la prochaine édition du Comité Interministériel de la Mer (CIMer), au quatrième trimestre 2020, permettra de détailler les projets retenus".
Des aides "conditionnées"
L’obtention d’un volet maritime dédié dans le plan de relance n’est que la première étape du renforcement de notre politique maritime.
Il est nécessaire que l’ensemble des acteurs du secteur puissent s’exprimer afin qu’elle soit partagée par tous.
Ce plan est une formidable opportunité pour les acteurs de la mer, mais sa mise en œuvre ne sera pas automatique : l’aide de l’État sera conditionnée à un engagement des acteurs en faveur du défi du siècle, le défi environnemental.