Volley-ball : les martiniquaises reviennent après un accueil décevant

Congratulations après un difficile tournoi et un voyage éprouvant
Les filles de la sélection de Martinique de volley-ball passent le cap du premier tour des éliminatoires de la coupe du monde. Mais les martiniquaises ont dû livrer un véritable parcours du combattant de leur arrivée à Aruba à leur retour en Martinique.
Sentiment du devoir accompli pour les filles de la sélection de Martinique de volley-ball, qui pour leur première participation aux éliminatoires des championnats du monde passe le cap du premier tour. Mais ce fut loin d’être évident pour les martiniquaises qui ont dû livrer un véritable parcours du combattant de leur arrivée à Aruba à leur retour sur le sol martiniquais.

Parties de Martinique le 25 novembre à la mi-journée, les volleyeuses martiniquaises se posent sur le sol rocailleux d’Aruba près de 10 heures plus tard. Une fois à l’hôtel vers 22 heures trente minutes, une mauvaise surprise les attend : Les chambres ne sont ni prêtes ni attribuées. Nouvelle attente donc jusqu’à se retrouver entassées à 4 joueuses par chambre.

Avant le coucher, le dîner !

Au menu : une cuisse de poulet et un bout de ribbs assorti d’un bout de pain et rondelle d’épis de maïs…Un repas frugal pour des sportifs en compétition. Mais, "qui dort dîne dit l’adage", sauf que peu avant minuit le chef de délégation et la capitaine sont convoqués à la réunion technique, où la Martinique est la dernière à passer. On leur annonce que les filles seront les premières à l’entraînement à 8 heures 30 le lendemain. Le ton monte alors et l’organisation fini par lâcher du lest et leur accorder le créneau 10 heures 11 heures...le minimum syndical quand on n’est pas couché avant 2 heures.

Les jours se suivent et se ressemblent

journée débute le lendemain avec une panne de bus sur le chemin de l’entraînement ! Après avoir attendu 45 minutes au soleil, la délégation s’entraîne une heure mais se rend compte qu’aucun moyen de transport n’a été prévu pour ramener les filles à l’hôtel. Après de multiples appels elles rentrent un peu tard alors qu’elles doivent affronter l’équipe locale à 17 heures, avec une cérémonie d’ouverture programmée à 15 heures. Après un déjeuner plus que frugal pour toutes les sélections, (un wap : sorte de crêpe enroulée) l’équipe arrive sur le site de la compétition à 15H30 et domine Aruba 3 sets à 1. Même score au profit du Suriname face à Haïti. Le dimanche matin, après une courte nuit de sommeil, la Martinique s’incline 3 sets zéro face au Suriname. De retour à l’hôtel à midi, on indique aux filles qu’elles doivent attendre le service collectif à 14 heures, soit au retour de l’équipe locale qui est en train de perdre sèchement face à Haïti...
Soraya Yazza capitaine de la sélection martiniquaise de volley-Ball de retour d'Aruba lundi soir (28 novembre) après la qualification pour le second tour des championnats du monde zone caraïbe

Des bagages récupérés après 3 heures d'attente

Lasses, certaines martiniquaises choisissent de grignoter afin de se reposer en prévision d’un troisième et dernier match capital face à Haïti. D’autres font l’impasse sur la sieste et attendent le déjeuner qui a été amélioré après les réclamations de toutes les délégations. A 17 heures nos représentantes entament un match marathon contre les Haïtiennes. Victorieuses et donc qualifiées pour la suite de la compétition avec le Suriname elles vont quitter le hall des sports à 1 heure du matin et une demi-heure plus tard récupèrent leur barquette repas à l’hôtel.

Lundi matin 6 heures 30, elles sont dans le bus qui les ramènent à l’aéroport pour un départ prévu à 9 heures. Mais à Saint-Martin elles accumulent du retard en raison des intempéries et d’une panne d’avion. S’ensuivent palabres, changement de compagnie puis décollage de Grand-Case à 17 heures 15 pour une arrivée à Fort de France vers 20 heures…avec cette ultime mauvaise surprise…des bagages égarés et qui seront récupérés que 3 heures plus tard.
 
Manuel Petricien, le président de la ligue de volley-Ball de Martinique trophée à la main