Yasin Abu-Bakr, leader du mouvement islamique à Trinidad et Tobago est décédé

Yasin Abu-Bakr entouré de sa garde
Yasin Abu Bakr venait tout juste de fêter son 80e anniversaire. Le cerveau du coup d’État de 1990 à Trinidad et Tobago, était devenu un éminent personnage malgré les nombreuses controverses de son parcours. Il est décédé jeudi 21 octobre 2021.

Les circonstances de son décès restent encore inconnues. Yasin Abu Bakr s’est éteint jeudi 21 octobre 2021 des suites d’un malaise, à l’âge de 80 ans.

C’est sa belle-fille, Kristy Ramnarine qui a confirmé l’annonce de son décès, via son compte Facebook.

 

Son fils, Fuad Abu-Bakr, à également posté un message sur les réseaux sociaux en hommage à son père.

À Allah nous appartenons, vers Allah nous retournons. Dieu est grand.

Fuad Abu-Bakr

 

 

Le 19 octobre, Yasin Abu-Bakr fêtait ses 80 ans entouré de sa famille.

L’homme était un Imam à la tête du mouvement islamique Jamaat Al Muslimeen qui détient sa propre mosquée et son école islamique au coeur de Port-of-Spain (capitale de Trinidad).

Souvent pointé du doigt pour avoir baigné dans des affaires criminelles, il est aussi soupçonné d’inciter les jeunes Trinidadiens convertis, à partir faire le Djihad en Syrie, accusations qu’il a toujours démenties.

 

 

 

Yasin Abu-Bakr, l’homme du coup d’état de 1990

 

Le personnage est controversé, condamné pour avoir fomenté un coup d’État qui a fait de nombreux morts le 27 juillet 1990 mais respecté pour son leadership religieux.

Accompagné de près d'une centaine de membres du Jamaat, Abu Bakr attaque la Maison Rouge (Parlement Trinidadien), durant une séance parlementaire.

Armes lourdes en main, il prend en otage des membres du gouvernement et des parlementaires.

 

Yasin Abu-Bakr durant le coup d'état de 1990

 

Une attaque qui aura fait des victimes au sein de la Maison Rouge et de la police. 24 personnes sont tuées. 

 

Yasin Abu-Bakr durant le coup d'état de juillet 1990

 

Durant l’assaut, le Premier ministre de l’époque, ANR Robinson, est tué par balles. 

Six jours après le coup d’État, Abu Bakr, s'est rendu à la police après avoir demandé l’amnistie. Condamné pour trahison, il est relâché deux ans plus tard après une décision de la Cour d’Appel.

Un évènement qui a marqué l’histoire de Trinidad et Tobago et plus largement celle de la Caraïbe, car ce fut l’unique coup d’État islamique de la région.