Un colloque de spécialistes de plusieurs disciplines universitaires a réuni des experts sur le campus de Schoelcher les 19 et 20 juin 2019. Ce que certains peuvent trouver exagéré ou déplacé. Et pourtant !
"Zouk-la sé sel médikaman nou ni " : cet air bien connu n’a jamais été aussi d’actualité, alors que le campus a hébergé un colloque sur le zouk. Imaginez-vous un colloque sur le reggae, sur la salsa, sur le merengue ou sur le calypso ? Ces genres musicaux propres à la Caraïbe ne sont pas aussi auscultés par des universitaires que notre zouk l’est.
Des musicologues, des sociologues, des anthropologues et des spécialistes de littérature ont disserté durant deux jours sur cette musique. Le zouk à l’université, il fallait y penser !
Et pourquoi pas, après tout ? Cette initiative prouve qu’au-delà de sa dimension purement artistique, le zouk est un mode de vie. En quarante ans d’existence, il a subi la concurrence d’autres musiques de variété, mais il a résisté.
Certains imprudents avaient même cru qu’en le chantant en français, il aurait pu avoir une meilleure audience internationale. Mauvais calcul de pense-petits. Kassav a brillamment démontré que la langue créole est la langue du zouk. A chaque territoire musical sa langue. L’oublier n’est plus permis. Comment rendre dans une autre langue la poésie de Patrick Saint-Eloi ou la puissance du verbe de Jocelyne Béroard ?
"Zouk-la sé sel médikaman nou ni". Ce morceau du groupe Kassav, sonne comme un hymne fédérant les Antillais de par le monde. Il est vécu comme un marqueur identitaire permettant aux autres de nous repérer. Il est devenu un signe de notre fierté de savoir que Guadeloupe et Martinique, deux minuscules îles perdues dans l’océan, existent avec force à la face du monde.
Autant de raisons méritant amplement l’intérêt des intellectuels pour le zouk.
Dans la morosité ambiante qui envahit notre quotidien, il est salutaire de mettre en avant ce que nous avons de beau et de bon, au lieu de nous complaire dans les habituelles jérémiades. « Zouk-la sé sel médikaman nou ni » : que celui qui n’est pas d’accord lève le doigt !
Des musicologues, des sociologues, des anthropologues et des spécialistes de littérature ont disserté durant deux jours sur cette musique. Le zouk à l’université, il fallait y penser !
Et pourquoi pas, après tout ? Cette initiative prouve qu’au-delà de sa dimension purement artistique, le zouk est un mode de vie. En quarante ans d’existence, il a subi la concurrence d’autres musiques de variété, mais il a résisté.
Le zouk, porté par la langue créole, résiste à la concurrence
Certains imprudents avaient même cru qu’en le chantant en français, il aurait pu avoir une meilleure audience internationale. Mauvais calcul de pense-petits. Kassav a brillamment démontré que la langue créole est la langue du zouk. A chaque territoire musical sa langue. L’oublier n’est plus permis. Comment rendre dans une autre langue la poésie de Patrick Saint-Eloi ou la puissance du verbe de Jocelyne Béroard ?
"Zouk-la sé sel médikaman nou ni". Ce morceau du groupe Kassav, sonne comme un hymne fédérant les Antillais de par le monde. Il est vécu comme un marqueur identitaire permettant aux autres de nous repérer. Il est devenu un signe de notre fierté de savoir que Guadeloupe et Martinique, deux minuscules îles perdues dans l’océan, existent avec force à la face du monde.
Autant de raisons méritant amplement l’intérêt des intellectuels pour le zouk.
Dans la morosité ambiante qui envahit notre quotidien, il est salutaire de mettre en avant ce que nous avons de beau et de bon, au lieu de nous complaire dans les habituelles jérémiades. « Zouk-la sé sel médikaman nou ni » : que celui qui n’est pas d’accord lève le doigt !