Laïtati Houcham, 38 ans était aide-soignante depuis plus de 5 ans quand elle a osé sauter le pas. La jeune infirmière va désormais travailler au service de néonatalogie au CHM. Un Métier qu’elle a choisi pour la proximité avec les patients.
Moussa Yaccin, 19 ans fais partis des 4 jeunes infirmiers fraichement diplômés. Il a opté pour les urgences au CHM. Un métier qu’il apprécie beaucoup aujourd’hui même si après son bac il ne savait pas trop vers quelles études se tourner…
La cérémonie de remise de diplômes s’est tenue en présence des parents très émus et fiers de leurs progénitures.
Sur les 31 étudiants de cette promotion 2018/2021, 18 sont reçus à cette première session. 9 autres se présenteront à la deuxième session en décembre prochain. Seuls 4 étudiants de la promo n’auraient pas concrétisé leur rêve de devenir infirmier.
Vers une "mahorisation" de la profession
Mayotte a besoin de 120 infirmiers par an. Actuellement, l'institut d'études en santé du Centre hospitalier de Mayotte n'en forme qu'une trentaine par an. Et il est difficile de maintenir les infirmiers venus d'ailleurs en poste longtemps à Mayotte.
Le turn-over est donc conséquent. Les formateurs ont donc noué des partenariats avec leurs homologues de Bourgogne-Franche-Comté et d'Occitanie pour accueillir une trentaine de candidats destinés à travailler à Mayotte. Une formation comme celle de l'île financée à 100 % par le conseil départemental.
Mais il y a une contrepartie. L'élève infirmier s'engage à travailler à Mayotte pour une durée de 9 ans. Une manière d'installer sur la durée les infirmiers dans notre île et de pourvoir aux besoins criants. Et de faire en sorte que le turn-over diminue et d'attirer des élèves locaux ou qui ont leurs intérêts moraux et matériels dans l'île.
F.S.