L’ «Ile comorienne de Mayotte» à l’ONU

Ikililou Dhoinine
Le président comorien Ikililou Dhoinine a réitéré ce le 27 septembre son, souhait de voir Mayotte retourner dans le giron des Comores.
Mayotte s’est invitée à l’ONU.

C’est le président comorien Ikilihou Dhoinine qui a mis le sujet sur la table, en conclusion d’une intervention aux Nations Unies. Car si Mayotte est département français depuis 2011, les Comores continuent de revendiquer la quatrième île de leur archipel.

"Il est de plus en plus évident que le fait que Mayotte soit resté sous administration française constitue une menace pour la paix et la stabilité des trois autres îles comoriennes", a déclaré le président comorien à la tribune. "L’île comorienne de Mayotte" a "toujours servi de base arrière aux détracteurs des Comores qui ne souhaitent pas voir notre pays aller de l’avant", a-t-il accusé.

Revenant sur le visa nécessaire désormais au Comoriens pour se rendre à Mayotte, le président l’a mis en lien avec les nombreux drames liées aux traversées clandestines et aux naufrages de kwassa kwassa. "Cette situation douloureuse et inacceptable qui dure depuis des décennies ne peut laisser indifférent cette assemblée", a-t-il déclaré, appelant la France à "respecter ses engagements de pays respectueux du droit international".

Ikilihou Dhoinine a terminé son allocution en souhaitant le retour de Mayotte dans son "giron naturel qui reste l’Union des Comores".

Le plus jeune département de France est depuis des décennies au cœur d’un désaccord majeur entre la France et les Comores. Car l’île de l’archipel comorien est française depuis 1841. Mais surtout, à l’inverses des trois autres îles sœurs de son archipel, elle est restée française lors de la décolonisation. En 1976, lors d’un référendum organisé île par île, les Mahorais se sont prononcés pour le maintien dans la France.

Une décision immédiatement contestée depuis par les Comores, mais aussi par l’Assemblée générale des Nations unies qui condamne la présence française à Mayotte, une désapprobation réitérée en 1994.