La dengue poursuit sa progression à Mayotte

Depuis janvier 2014, 386 cas de dengue ont été confirmés à Mayotte. Malgré une légère
tendance à la baisse, les indicateurs montrent que la circulation du virus de la dengue
à Mayotte se poursuit de manière très active dans l’île.

Une situation toujours préoccupante

La circulation virale semble diminuer sur Petite Terre, mais elle est toujours aussi intense à Mamoudzou et des cas isolés continuent d’être rapportés dans d’autres secteurs. Afin d’éviter une épidémie généralisée sur l’île, l’ARS OI recommande à la population de se protéger contre les piqûres de moustiques pour ne pas être malade.

Situation épidémiologique

Malgré une légère diminution, le nombre de cas confirmés reste élevé. Du 9 au 15 juin 2014, 35
nouveaux cas de dengue ont été détectés, portant à 386 le nombre total de cas confirmés depuis le
début de l’année.
 
L’épidémie qui sévit sur l’île depuis le mois de mai suit son cours :
  • Mamoudzou : 14 nouveaux cas (176 au total depuis le début de l’année).
  • Petite Terre : 6 nouveaux cas, dont 4 à Labattoir et 2 à Pamandzi.
  • Koungou : 6 nouveaux cas (49 au total depuis le début de l’année).
Des cas isolés sont toujours identifiés dans plusieurs villages : Chiconi, Bouéni, Tsingoni,
Mtsamboro. Des cas ont déjà été identifiés dans ces zones précédemment, ce qui laisse supposer le
maintien d’une transmission autochtone du virus dans de nombreux secteurs de l’île.
 

La dengue est une maladie : protégez-vous !

La dengue est une maladie transmise par les moustiques, qui se manifeste par une fièvre d’apparition
brutale accompagnée d’un ou plusieurs autres symptômes (frissons, maux de tête, douleurs
articulaires et/ou musculaires, nausées, vomissements) et dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir
évolution vers une forme grave.
 
L’ARS OI renouvelle ses recommandations à la population :
Pour éviter de tomber malade, le moyen le plus efficace est d’éviter les piqûres de moustiques :
  • utiliser des répulsifs.
  • porter des vêtements couvrants.
  • dormir sous moustiquaire.
Par ailleurs, en cas d’apparition des symptômes, il faut consulter rapidement un médecin, et
continuer à se protéger des piqûres de moustiques pour éviter de transmettre la maladie à son
entourage.
 

L’ARS OI poursuit sa mobilisation

 
Actions de lutte anti vectorielle renforcées.
Accompagnement des communes dans leurs actions de prévention et de lutte contre la
prolifération des moustiques.
Information et communication auprès des professionnels de santé et de la population.
 

Bilan de la lutte anti-vectorielle depuis janvier 2014

 
343 cas traités.
7000 maisons ont fait l’objet d’un contrôle des gîtes larvaires, d’un traitement à l'insecticide et d’une action de sensibilisation.
Moins de 24 heures en moyenne entre chaque signalement et l’intervention du service.
 
A partir de la géo localisation des cas de dengue apparus, des zones de circulation virale font l’objet de traitement systématique au moyen d’insecticide. Au total, uniquement sur les 4 dernières semaines :
215 hectares traités au moyen d’appareil portatif dans les logements et les espaces
publics (voies et dépôts sauvages).
75 kilomètres traités en linéaire par les véhicules équipés de pulvérisateur.
 


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