Cet événement s'inscrit dans le cadre des manifestations itinérantes du Festival d'Arts Contemporains des Comores.
EMMANUEL TUSEVO
Fatima OUSSENI, chargée d’organisation au sein de l’association Zangoma explique que celle-ci est partenaire du Festival d’Arts Contemporains des Comores (F. ACC) et œuvre sur le thème et le socle conceptuel de la connaissance de soi.
« Le Festival d’ Arts Contemporains des Comores sollicite, sur une thématique qui est la connaissance de soi , des artistes qui vont nous projeter leur représentation, nous montrer leur conception de cette introspection de façon singulière pour nous aider à mieux comprendre le monde, mais aussi connaissance de soi, c’est d’où l’ on vient , qui on est, donc il y a un volet scientifique . Et comme toute cette discussion n’est pas faite simplement pour être cantonnée dans les salons pour des gens passionnés, elle a une vocation première, c’est d’être transmise aux les jeunes esprits pour la construction du futur, ces jeunes esprits qui vont intervenir, qui vont faire notre demain. », a déclaré Fatima OUSSENI.
Le Festival d’Arts Contemporains des Comores revêt un triple aspect : scientifique, artistique et pédagogique.
« La thématique est complexe. Cinq jours de festival tous les deux ans, ce n’est pas suffisant. C’est pourquoi il a été décidé de créer, dans des périodes intermédiaires, des manifestations comme d’aujourd’hui à Mayotte, des manifestations dites de territoires. Ces manifestations ont bien montré la vivacité du territoire, les plasticiens qui vivent ici à Mayotte, pas simplement les mahorais, ces plasticiens qui vivent à Mayotte ont des propos sur la connaissance de soi qui sont exposés. Certains vont même effectuer un travail dans les établissements scolaires. Il en sort même un concours et on désigne les meilleurs travaux. », a également ajouté Fatima OUSSENI.
L’Association Zangoma organise aussi à cette occasion une exposition scientifique « l’Afrique et les sciences » qui porte sur l’œuvre du savant et scientifique Cheikh Anta Dop. Tout son travail sur la contribution de l’Afrique aux sciences.
« Cheikh Anta Diop a réalisé qu’il y avait énormément de choses qui venaient du continent africain, les mathématiques, le travail des métaux, la céramique, l’architecture, l’astronomie, l’astrologie, tout cela, bien avant qu’on en parle chez les grecs et ailleurs, se trouvait déjà en Afrique. Toute cette contribution aux sciences, les premières révolutions technologiques sont absolument méconnues. Il nous semblait important de pouvoir montrer cette exposition », a précisé Fatima OUSSENI.
« Ce qui est inédit à Mayotte, pour la première fois, nous sommes parvenus à instaurer un volet scientifique. Evidemment ,il se fait tout naturellement au Centre Universitaire de Mayotte, haut lieu de la connaissance et des sciences et nous avons eu le plaisir d’ entendre 3 conférences extrêmement construites, très travaillées avec un propos très construit, extrêmement instructif également, nous nous sommes régalés. », a conclu Fatima Ousseni.
Les 3 conférences concernaient :
« Les mots comoriens d’ origine arabe » par Mohamed NABHANE
« Les chroniques mahoraises, l’o(rogine arabo-shirazienne comme origine fondamentale du pouvoir insulaire » par Mlaili CONDRO
et « La fugue créatrice des nègres marrons » par Dénetem TOUAMBONA.