3 décembre, journée nationale du handicap

Ne dit-on pas que le sport est fédérateur… Cela s’est vérifié une fois de plus ce mardi au gymnase de Chembenyoumba avec des activités physiques autour du basket et du football.

L’évènement a été organisé par la direction de la qualité de vie au travail du Conseil Départemental de Mayotte, en collaboration avec d’autres partenaires comme l’APAJH, le Cros Mayotte, l’association pour les déficients sensoriels de Mayotte ou encore le CCAS de M’tsangamouji.

Sur le terrain de basket et de foot en salle, nous retrouvons plus de personnes valides que de personnes en situation de handicap. Et ceci n’est pas un hasard. Selon El-Moute Said, le chef de bureau politique inclusive au conseil départemental, le but est de permettre aux agents de vivre dans des conditions réelles, ce qu’une personne en situation de handicap peut vivre, notamment celles qui sont en fauteuil roulant, les aveugles ou encore celle ayant une déficience auditive.

Ne pas oublier de se déclarer en tant que personne handicapée

El Moute Said n’est pas étranger au thème du handicap. Il est en effet lui-même en situation de handicap. Il invite d’ailleurs les agents du conseil départemental ayant des déficiences, à se faire connaître pour des aménagements de leur poste répondant à leur situation physique.

Dans une ambiance bon enfant, de nombreux jeunes valides se sont prêtés volontiers au jeu. Ils se sont adonnés au cécifoot.

Un enfant valide: « Je suis content d’avoir participé aux jeux. J’ai réussi à manier le fauteuil roulant mais j’ai perdu le match ».

Des stands pour informer le grand public

En plus des activités physiques, des stands étaient installés en dehors du gymnase. Le but était de sensibiliser le grand public mais aussi de l’informer sur les dispositifs qui existent sur le territoire et qui accompagnent les personnes en situation de handicap. À travers la journée nationale sur le handicap, les autorités veulent donner à ces personnes dans le besoin, la place qui leur est dû afin qu’elles s’épanouissent.

 Houmadi Omar, directeur adjoint au pôle enfance à l’APAJH : « Dans certains secteurs, il y a des gens encore qui ne savent pas qu’il y a des dispositifs qui existent dans ces secteurs-là. Ils ont des enfants qui auraient pu bénéficier d’un accompagnement mais ils ne le savent pas forcément ».  

Aider les personnes en situation de handicap à être autonomes.

C’est une des missions principales des éducateurs de l’APAJH. Donner de la confiance aux personnes en situation de handicap afin de les rendre autonomes, faire en sorte qu’elles soient capables de faire des choses de la vie, seules.

Avec le sport, on peut s’adapter à plusieurs situations si les outils nécessaires sont présents.

 Yasmina Combo, cheffe de service sport santé bien-être au Cros de Mayotte: « On voit une amélioration par rapport à ces dernières années. On voit que l’association Handi’capable fait des activités chaque année pour montrer ce que les personnes en situation de handicap sont capables de faire. Donc il y a plusieurs initiatives, maintenant il faut que ce soit plus régulier ».

Il reste encore beaucoup à faire à Mayotte mais plus que jamais la journée nationale du handicap souligne l’importance d’une prise de conscience collective. Cette date du 3 décembre n’est pas qu’une simple journée, c’est le reflet d’un mouvement grandissant pour une société plus juste et inclusive.