A Mayotte, "Monsieur le Président, on n'a pas besoin de promesses, on a besoin d'actes !"

"Cinq jours après la catastrophe, les secours ne sont toujours pas arrivés chez moi ! Ce n'est pas normal !", a lancé un Mahorais au passage du président Macron au CHM
A sa sortie du centre hospitalier de Mayotte où il a notamment été applaudi par le personnel de la maternité, le président Emmanuel Macron a une nouvelle fois été vivement interpellé. Cette fois-ci par un Mahorais critiquant l'efficacité relative des autorités jusqu'à présent, dans la gestion de l'après-Chido.

Au Centre hospitalier de Mayotte, le président Emmanuel Macron s'est accordé un temps plus long, en allant visiter, en plus des urgences et de l'unité psychiatrique, le service de maternité de l'établissement de Mamoudzou, "la plus grande de France", comme on le rappelle régulièrement.

Un "détour" salué par des applaudissements par le personnel sur place. Mais à la sortie du site, retour à des échanges plus tendus, notamment avec cet homme qui l'a interpellé sur le balcon de l’hôpital. "Monsieur, je vous ai écouté, les réponses que vous donnez sont hors sol !", lui a-t-il lancé.

Emmanuel Macron : "C'est un cyclone historique"

"Moi, je ne raconte rien du tout", lui a rétorqué le président. - "Mais si, puisque vous dites que les secours sont arrivés et que l'eau est arrivée". -"Je dis que les premières alimentations d'eau sont arrivées au port et à l'aéroport", répond encore Emmanuel Macron.

"Pour les bidonvilles, on savait que ça allait être une catastrophe !", surenchérit son interlocuteur avant d'ajouter un "Monsieur, vos services sont débordés !" Fidèle à son habitude, le chef de l'Etat n'a pas fui la discussion. "C'est un cyclone historique", a-t-il argumenté.

"Ce que vous dites à la radio ne correspond pas à la réalité !"

Pas de quoi désarçonner le Mahorais mécontent. "Monsieur, les secours ne sont pas arrivés chez moi. Je dis juste que six jours après la catastrophe c'est pas normal, c'est pas entendable..."

"Monsieur le président, a-t-il poursuivi, On n'a pas besoin de promesses, on a besoin d'actes ! (...) Je suis venu vous dire que ce que vous dites à la radio, ne correspond pas à la réalité qu'on vit, nous, sur le terrain"

"Vous êtes énervé, je comprends", a conclu le président en guise de réponse.