Affaire du vol au STM : un commandant et un matelot condamnés à six mois de prison avec sursis

photo illustration tribunal judiciaire de Mayotte
L'audience concernant le vol de moteur a la STM a abouti sur une condamnation de deux agents. Tous deux écopent de six mois de prison avec sursis et d'une amende.

L'un est commandant et l'autre matelot au sein du service des transports maritimes du Département. Poursuivis pour avoir volé des pièces de moteur dans l'entrepôt du STM, ils ont tous les deux été condamnés à six mois de prison avec sursis. Le premier doit en outre s'acquitter d'une amende de 1000 euros et 400 euros pour le second.

"Ils pensaient que le moteur était abandonné"

Les faits remontent la nuit du 6 octobre. Les deux compères sont filmés en train de démonter les pièces d'un moteur laissé dans les locaux du STM. Selon Yanis Souhaili qui défend les deux prévenus, il ne s'agit pas d'un vol mais plus d'une affaire de "démontage" de moteur.

" Ils ont cru que le moteur avait été jeté là par son propriétaire. Cela faisait deux semaines qu'il était là."

Yanis Souhaili, avocat des agents du STM

Et comme preuve de la bonne foi de ses clients, l'avocat explique que les deux agents étaient au courant qu'il y avait des caméras de surveillance. " Ils ne se sont pas cachés parce qu'ils pensaient vraiment prendre du matériel abandonné." Explique Me Souhaili. Une version qui n'a visiblement pas convaincu le procureur lors de la comparution.

Un moteur de 6000 euros

"On est vraiment dans une opération de vol. En plus d'une personne qui n'est pas dans le besoin."

Yann le Bris, procureur de la république

Yann le Bris fait référence au commandant qui "a commis ce vol dans l'entreprise où il travaille." Le procureur précise que le moteur était bien dans l'entrepôt du STM. Un moteur estimé à 6000 euros qui avait été restitué à son propriétaire par la gendarmerie suite à un premier vol explique Me Souhaili. C'est le propriétaire, un prestataire qui l'aurait laissé sur le site. Ce dernier s'est tout de même constitué partie civile pour faire reconnaître son préjudice.