Affaire SPASAD-Conseil Départemental : Armamie ABDOUL WASSION demande la suspension de Issa ABDOU des commissions qu’il préside.

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Armamie ABDOUL WASSION, Conseillère départementale de Mamoudzou demande que Issa ABDOU, 4ème vice président en charge du social, soit suspendu des commissions qu’ il préside en attendant que la lumière soit faite sur l’ affaire de la création du SPASAD à Mayotte.

La conseillère départementale, Armamie ABDOUL WASSION, élue de la majorité du Département, en mission en métropole, exprime sa stupeur d’apprendre l’annulation de l’appel à projet lancé par l’ARS pour la création d’un service polyvalent d’aide et de soins à domicile(SPASAD) à Mayotte.

Elle demande officiellement qu’ une enquête soit ouverte en interne sur cette affaire et que le parquet du procureur de la République soit saisi pour faire toute la lumière sur cette affaire et poursuivre toute éventuelle entorse ou tentative d’ entorse à l’ intérêt général.

« En attendant que la lumière ait été faite, tout en respectant la présomption d’ innocence à laquelle M. Issa Abdou peut légitimement prétendre à ce stade, je demande, compte tenu de la gravité des accusations expliquées ci-dessous, que celui-ci soit suspendu des différentes commissions qu’ il préside en tant que 4ème vice-président en charge du social ou dans lesquelles il est présent en tant que Conseiller départemental ou pour le compte du département. » réclame Armanie ABDOUL WASSION.

« A la lecture de l’édition N° 2681 du quotidien d’informations générales «  LES NOUVELLES DE MAYOTTE »de ce mercredi 12 octobre 2016, j’ai appris avec la plus grande stupeur que l’ appel à projet lancé par l’ARS le 23 décembre dernier avait en réalité été annulé en raison de possibles manœuvres diligentées par des membres du Conseil Départemental ; M. Issa ABDOU, 4ème vice-président en charge du social, étant directement cité », souligne Armanie ABDOUL WASSION, dans un communiqué de ce jeudi 13 octobre 2016.

Elle rappelle, à titre liminaire, qu’ un appel à projet avait été publié par l’ ARS le 23 décembre 2015, pour la création d’un service polyvalent d’ aide et de soins à domicile (SPASAD) moyennant un budget prévisionnel de 1.535.724 euros dont 500.000 versés directement par l’ ARS.


« L’article précité fait état de plusieurs candidatures soumises à la commission d’appel d’offres présidée par M. Issa ABDOU, à l’ occasion de cet appel à projet, dont notamment, celles de la CROIX ROUGE et de l’association FIKIRA DJEMA DE NIAMBADAO présentée comme une association folklorique. A la suite du dépôt de ces candidatures, il est indiqué que c’est à l’association FIKIRA DJEMA DE NIAMBADAO que le projet a finalement été confiée, avec la note de 65 et ce, aux dépens de la CROIX ROUGE notée à hauteur de 64,5… »,souligne -t-elle ensuite.

Armanie ABDOUL WASSION signale aussi que dans ce même article des NOUVELLES DE MAYOTTE, il est fait mention de lettres adressées aussi bien par l’ ARS que par la CROIX ROUGE au Président du Conseil  Départemental, Soihabadine  Ibrahim Ramadani, lui faisant  part de leur incompréhension de voir une association ne disposant d’ aucune compétence ni expérience dans le domaine considéré, investie de cette mission et de la gestion du budget correspondant.

« En consultant des extraits du Journal officiel de la République Française, il m’ est apparu que l’ association mise en cause, FIKIRA DJEMA DE NIAMBADAO, a été enregistrée à la préfecture de Mamoudzou le 3 juin 1998 et son objet initial était le suivant : protéger l’ environnement dans la commune de Bandrele ; promouvoir les activités culturelles mahoraises. Or, il résulte d’ une annonce N° 2160 portée en annexe de ce même Journal officiel de la République Française, le 31 octobre 2015, que deux mois avant la parution de l’ appel à projet de l’ ARS, l’ objet de cette association a fait l’ objet d’ un ajout à la suite d’ une déclaration modificative réalisée en préfecture, dans les termes suivants : «  lutter contre toute exclusion sociale ; accompagner toute personne en difficulté ; intervenir auprès des personnes âgées ou handicapées pour un accompagnement technique ou administratif ; aide ‘et soutien moral, psychologique et matériel ; soins à domicile ou en établissement ; proposer un service mandataire pour toute personne souhaitant employer une personne qualifiée ou non à domicile », précise encore Armanie ABDOUL WASSION.

« Peut être n’y a-t-il là qu’une simple coïncidence. Toutefois, ces révélations corrélées aux informations ci-dessus suscitent pour le moins de sérieuses interrogations.

Tout d’ abord, je m’étonne de ce que M. Issa ABDOU n’ait réagi à ces révélations pourtant d’une extrême gravité. Cela signifierait-t-il que ces révélations correspondent à la réalité », s’interroge la conseillère départementale de Mamoudzou qui regrette par ailleurs que les différentes plaintes adressées par l’ARS et la Croix Rouge au président du Conseil Départemental, Soihabadine Ibrahim Ramadani, n’aient suscité aucune réaction de la part de ce dernier ni d’aucun des membres de son cabinet.

«  Si elles sont fondées, ces accusations sont de nature à porter une atteinte grave à l’image de notre majorité et plus largement à la crédibilité de la parole publique, déjà largement entamée auprès d’e nos concitoyens. De plus, il serait, le cas échéant, absolument scandaleux que la population mahoraise ait été privée d’un tel dispositif pour les raisons dont il est fait état », conclut la Conseillère départementale, Armanie ABDOUL WASSION.

A SUIVRE : DROIT DE REPONSE DE ISSA ABDOU SUR L' AFFAIRE SPASAD

EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU