Après le bac, le grand saut vers l’inconnu des néo-bacheliers mahorais

Des jeunes mahorais rêvent d’ailleurs pour les études supérieures. Une fois le bac, nombreux sont celles et ceux qui font cette option d’aller soit à La Réunion ou en métropole. Mais pour beaucoup d’entre eux, c’est le grand saut vers l’inconnu.
 
Mais des associations mahoraises les accompagnent les premières semaines dans les différentes démarches dans ce nouvel environnement. Ils sont des centaines de nouveaux bacheliers ou étudiants à sauter le pas. Pour certains, c’est leur premier voyage hors de Mayotte et c’est là toute la difficulté pour eux. Mais depuis plusieurs années, des associations mahoraises ont mis en place des dispositifs d’accueil pour la prise en charge dès l’aéroport de ces nouveaux venus. Malgré le contexte sanitaire qui perdure, les dispositifs sont maintenus que ce soit dans l’hexagone ou dans le département d’à côté La Réunion. 
 
 
En métropole, à Poitiers, Boina Omar est le président de l’association des étudiants ; il en a vu des étudiants passés, assisté à des situations diverses. Et pour cette rentrée

« une dizaine d'étudiants ont été accueillis sur Poitiers ; un formulaire en ligne a été mis en place pour que les étudiants puissent s'inscrire. Il s’agit d’anticiper pour une meilleure organisation. On sera plus proche des étudiants parce que c'est vrai qu'il y en beaucoup qui sont arrivés ; il y a aussi cette crise. Je pense qu’il faut être plus attentif envers les étudiants. Du coup on va essayer de mieux optimiser le dispositif »

 

explique Boina Omar.
 
L'Université de La Réunion.

A La Réunion, ce sont entre 300 et 400 étudiants qui sont accueillis chaque année par l’association des élèves et étudiants mahorais de La Réunion. Et avec le strict protocole sanitaire en vigueur, il faut s’adapter pour mieux accompagner les nouveaux arrivants.

« Lorsqu'on accueille ces jeunes à l'aéroport et on les accompagne jusqu'à leur lieu de résidence, étant donné qu'ils doivent rester sept jours en isolement. Nous nous chargeons aussi d'effectuer certaines démarches les concernant parce que s’il reste pendant sept jours sans rien faire ça peut avoir un impact significatif sur leur scolarité »,

explique Toumbou Lissilamou, président de l’association EEMR.


La priorité pour ces différentes structures est de lutter contre l'isolement des jeunes mahorais.